En Israël, Benyamin Nétanyahou capitalise sur la chute d’Assad

Alors qu’Israël avance ses troupes sur le territoire syrien, le Premier ministre israélien veut absolument se présenter en sauveur du Moyen-Orient avant de commencer mardi un témoignage-marathon pour corruption devant les juges israéliens.

Samedi soir, l’armée israélienne s’est déployée «en territoire syrien», a confirmé le chef d’Etat-major Herzi Halevi, affirmant que c’était désormais le quatrième front actif de son infanterie. La zone tampon de quelques kilomètres de large, imposée par l’accord de désengagement de 1974 et surveillée par des forces onusiennes, sera désormais contrôlée par Tsahal. Lundi, des caméras d’Al Jazeera ont filmé des tanks israéliens à environ quatre kilomètres de la frontière, tandis que l’armée israélienne confirmait avoir pris le côté syrien du mont Hermon, volant à la Syrie son point culminant.

La symbolique est énorme : plusieurs dizaines de soldats syriens et israéliens sont morts pour cette crête pendant la guerre du Kippour. Dimanche, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dans un message au monde filmé en doudoune légère noire depuis le mont Bental, à la frontière, a déclaré que «c’était une position défensive temporaire, jusqu’à ce qu’un autre arrangement soit trouvé». Bizarrement, aucune mention de la temporalité dans le même message adressé en hébreu à la population israélienne.

Un plan pour un nouveau Moyen-Orient

Plusieurs figures de sa coalition voient au contraire une opportunité d’établir «une nouvelle ligne de défense sur la base de l’armistice de 1974» comme l’a dit le ministre de la Diaspora, Amichai Chikli, à l’extrême droite du Likoud. Benyamin Nétanyahou est conscient que ce genre de position, autrefois extrémiste, rassure désormais : les Israéliens veulen