« L’école primaire ne va pas bien et il ne faut pas regarder ailleurs »

« L’école primaire ne va pas bien et il ne faut pas regarder ailleurs »

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Le collège fait beaucoup parler de lui ces derniers temps, notamment à cause du “choc des savoirs” et des groupes de niveau. Mais les difficultés des élèves ne commencent pas soudainement en 6e. Elles émergent déjà à l’école primaire.

Les résultats de l’évaluation Timss 2023 en mathématiques pour les élèves de CM1 sont catastrophiques pour la France. Non seulement l’écart entre les filles et les garçons se creuse au détriment des filles, mais il est confirmé que la France est l’un des pays où la différence de résultats entre les élèves les plus favorisés et les moins favorisés est la plus importante.

L’engagement des enseignants du premier degré n’est pas en cause, ils souhaitent tous la réussite de leurs élèves. Mais les causes de cette situation sont anciennes et sont le résultat de plusieurs décennies de politiques gouvernementales. La France a l’école primaire qu’elle a voulue et qu’elle mérite.

Des enseignants devenus exécutants

Les modalités de recrutement et la formation des enseignants du premier degré ne sont pas adaptées aux besoins des élèves de l’école primaire. La polyvalence, identité de l’enseignant du premier degré, nécessite une solide formation, ce qui manque aujourd’hui. Les enseignants du premier degré ne sont pas en mesure de concevoir leur enseignement dans toutes les disciplines et pour des élèves différents.

Le Monde

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