Les permanences de députés qui ont voté la motion de censure contre Barnier dégradées par les agriculteurs dans toute la France

Les permanences de députés qui ont voté la motion de censure contre Barnier dégradées par les agriculteurs dans toute la France

Главная страница » Les permanences de députés qui ont voté la motion de censure contre Barnier dégradées par les agriculteurs dans toute la France
Les agriculteurs en colèredossier

Répondant à des appels de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, les actions d’agriculteurs se sont multipliées depuis l’éviction du gouvernement démissionnaire, contre des députés dans l’ensemble du pays.

Dans une quinzaine de départements, des Landes au Lot-et-Garonne en passant par la Corrèze, la Drôme ou encore la Meurthe-et-Moselle, des députés de l’opposition ont trouvé, ces derniers jours, l’entrée de leur permanence ou du siège départemental de leur parti encombrée par du fumier ou par des murs de parpaings. Ces élus de différentes familles politiques, du Nouveau front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN), ont pour point commun d’avoir fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre dernier, par le biais d’une motion de censure. Avant même l’adoption du texte, les syndicats agricoles de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA), avaient appelé à se mobiliser voire, pour certaines branches locales, à «rendre visite aux députés» qui voteraient la motion de censure, estimant que la chute du gouvernement mettrait «en péril les conditions de travail» des agriculteurs.

Lundi 9 décembre au soir, à Tonneins (Lot-et-Garonne), une trentaine d’agriculteurs a fait entendre son mécontentement en murant le fief de la députée RN Hélène Laporte, vice-présidente du parti. Le même jour, de l’autre côté de la France, à Jœuf (Meurthe-et-Moselle), du fumier et des pneus ont été déposés devant la permanence du député RN Frédéric Weber. Ce dernier a essayé de rassurer les agriculteurs, se disant «attentif» à tout ce qui concerne leur profession. «Tous les engagements du gouvernement qui auraient dû être actés en juin dernier étaient déjà tombés à l’eau avec la dissolution de l’Assemblée nationale, s’est indigné le vice-président départemental de la FDSEA Gérard Léonard auprès du Républicain Lorrain. Là, la motion de censure votée nous replonge dans un grand vide.»

Ce sont là les derniers exemples d’une série qui n’épargne aucune formation. Dans la soirée du dimanche 8 décembre, des agriculteurs ont ainsi, à Saint-Sever (Landes), bâché et muré la permanence de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. «Tu es aussi bancal que ce mur», pouvait-on lire sur une des bâches qui entravait l’entrée du local, tandis qu’une autre était ornée des inscriptions «par ambition, tu tues nos exploitations». Boris Vallaud a réagi sur France Inter le lendemain assurant «comprendre les inquiétudes» des agriculteurs. Il a affirmé que le jour suivant le vote de la motion de censure, il a «appelé tous les syndicats pour se rencontrer, ce qui se fera dans quelques jours.»

Quelques jours plus tôt, l’ancien président de la République et actuel député de Corrèze François Hollande, a également subi la colère des agriculteurs. Vendredi 6 décembre, sa permanence à Tulle a elle aussi été murée. «S’il ne veut pas défendre ses agriculteurs, son territoire, il n’a pas besoin d’une permanence en Corrèze», déclarait alors Emmanuel Lissajoux, président départemental de la FNSEA.

En Charente-Maritime, c’est dès le 5 décembre que les permanences de Pascal Markowsky (RN) et Benoit Biteau (Ecologiste) ont été visées par le dépôt de tas de purin. Le lendemain, lors d’une conférence de presse improvisée, l’élu écologiste, lui-même agriculteur, s’amusait de l’événement. «Au moins, si cela avait été du fumier bio, j’aurais pu l’utiliser !»

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *