A69 : au nom du développement, on sacrifie l’environnement

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TRIBUNE

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A l’heure de la transition écologiquedossier

Si la justice n’a pas su se prononcer sur le dossier de l’autoroute Toulouse-Castres, c’est parce que les procédures qui encadrent les projets d’aménagement n’ont jamais été faites pour mener un débat contradictoire, mais pour neutraliser les arguments des opposants, pointe le chercheur Frédéric Graber.

par Frédéric Graber, directeur de recherche au CNRS, au Centre de recherches historiques (Ehess, Paris)

La rapporteure publique du tribunal administratif de Toulouse avait remis en question le 25 novembre les arguments avancés par les promoteurs de l’autoroute A69 et demandé l’annulation des autorisations environnementales du projet. La décision du tribunal ce lundi 9 décembre consiste, en apparence, à ne pas décider. En rouvrant l’instruction et en renvoyant sa décision à une date ultérieure, le tribunal permet cependant la continuation des travaux, renforçant ceux qui espèrent emporter cette affaire non par une décision de justice, mais par le fait accompli.

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Ces récents rebondissements témoignent de l’incapacité structurelle des procédures d’autorisation pour les projets d’infrastructures ou d’industrie à mener un débat contradictoire qui tienne compte sérieusement des oppositions. Ces procédures sont des vestiges historiques d’une époque, au tournant 1800, qui a inventé des outils juridiques pour imposer le développement industriel et infrastructurel comme représentant un bien en soi, exigeant des sacrifices nombreux mais inévitables des populations et des environnements.

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