Quel est l’impact carbone des fêtes ? Sapin, bûche, cadeaux… où se cache le CO₂ ?

Quel est l’impact carbone des fêtes ? Sapin, bûche, cadeaux… où se cache le CO₂ ?

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Les fêtes de fin d’année ne sont pas un cadeau pour le climat. Les Français émettent près de 6,3 millions de tonnes équivalent CO2 (CO2e), soit 1 % de l’ensemble des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES), selon l’Agence de la transition écologique (Ademe).

Pour mesurer l’impact des fêtes, et proposer des conseils « pour organiser un Noël plus écolo », l’Ademe se base sur deux types d’indicateurs :

  • des données sectorielles économiques (combien de tonnes de nourritures consommées, combien de vêtements vendus, etc.) ;
  • des informations sur les comportements des Français, à partir d’un sondage mené en juin 2022 par le cabinet ObSoCo auprès d’un échantillon de 1 252 personnes représentatif de la population française.

Les données détaillées de cette étude, fournies au Monde par l’Ademe, révèlent des ordres de grandeur étonnants, et parfois contre-intuitifs, sur l’impact carbone de nos cadeaux ou repas de fête – et donc sur les changements que l’on peut apporter.

Les cadeaux ont l’impact environnemental le plus important

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Cadeaux (57 % des émissions)

Déplacements (25 %)

Alimentation (15 %)

Décorations (2 %)

Déchets (1 %)

Les cadeaux (57 %) : des bijoux et produits high-tech très émetteurs

Pas de Noël sans cadeaux : les Français en offrent ou en reçoivent 368 millions pendant les fêtes, ce qui correspond à 10,2 cadeaux par enfant et 4,5 pour chaque adulte, en moyenne.

Sous le sapin, les paquets contiennent, le plus souvent, des vêtements et autres produits textiles, des jouets ou des livres. Mais, si ces trois catégories représentent les trois-quarts des cadeaux échangés, elles ne « pèsent » que pour la moitié des gaz à effet de serre émis. Les livres, en particulier, ont le plus faible impact sur le climat : pour 18 % des cadeaux échangés, ils n’émettent que 2 % des GES.

A l’inverse, les produits électroniques et les bijoux ont un bilan carbone désastreux. Pour 4 % des cadeaux offerts, ils représentent 30 % des émissions.

Quelles pistes d’amélioration ?

Pour rendre plus sobre sa hotte de Noël, l’Ademe offre plusieurs idées. La plus efficace consiste simplement à réduire le nombre de cadeaux. Deux déclinaisons possibles :

  • Un noël canadien, ou Secret Santa, dans lequel chaque adulte offre et reçoit un seul cadeau par un tirage au sort, secret ou non : en passant de 4,5 cadeaux à un seul, on peut réduire les émissions jusqu’à 77 %.
  • Pour les enfants, limiter le nombre de cadeaux à quatre, contre 10,2 en moyenne, permet de réduire les émissions de 62 %. Une « règle » britannique consiste à offrir une chose (objet ou activité) qu’ils désirent, une dont ils ont besoin, un cadeau à lire et un à porter.

Choisir un objet d’occasion ou reconditionné peut doubler sa durée de vie. On évitera ainsi, selon l’Ademe, 55 % des émissions pour un jouet, 48 % pour un jean, et jusqu’à 57 % pour un smartphone classique. Et, pour éviter le gaspillage ou la revente, il est utile de privilégier les cadeaux « utiles » et les présents immatériels.

Les transports (25 %) : la voiture reste incontournable

Les déplacements pèsent pour un quart du CO2 lors des fêtes de fin d’année. C’est la deuxième source d’émission après les cadeaux.

Les Français parcourent 3,9 millions de kilomètres à Noël et 2,1 millions au Nouvel An, soit près de 200 kilomètres par famille. Pour rejoindre les lieux de festivités, l’écrasante majorité des foyers opte pour la voiture (94 %).

Le Monde

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Les trois quarts des distances se font en voiture, et représentent plus de la moitié (62 %) des émissions. Le transport aérien présente un ratio très déséquilibré : il consomme 37 % des émissions liées aux déplacements, alors qu’il concerne moins de 2 %, et 17 % des distances parcourues.

Le train est évidemment le plus sobre, mais aussi le plus marginal : seuls 4 % des ménages y ont recours.

Les repas (15 %) : des desserts lourds en CO2

Difficile de démêler l’alimentation quotidienne des repas de Noël ou de la Saint-Sylvestre. L’Ademe a donc choisi de calculer l’impact environnemental à partirLe Monde

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