Après avoir frôlé le crash à cause de l’épidémie de Covid-19, le transport aérien se porte mieux que jamais, cinq ans plus tard. Cette santé retrouvée devrait se maintenir et se renforcer dans les années à venir.
L’Association internationale des compagnies aériennes (IATA) prévoit une “bonne année” en 2025, mais a annoncé des prévisions mirifiques pour l’année prochaine. Selon l’IATA, les compagnies aériennes du monde entier devraient transporter 5,2 milliards de passagers, franchissant pour la première fois le seuil symbolique des 5 milliards de passagers. Un nouveau record qui marque une hausse de 6,7 % par rapport à 2024.
Cet engouement pour les voyages en avion devrait provoquer, selon l’IATA, une envolée des bénéfices. Au niveau mondial, ils devraient s’établir à 36,6 milliards de dollars (environ 34,8 milliards d’euros) en 2025. En 2024, ils étaient à seulement 31,5 milliards de dollars.
Pour parvenir à cette performance financière, les compagnies aériennes devraient établir un autre record en franchissant, pour la première fois, la barre des 1 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Marie Owens Thomsen, économiste en chef de l’IATA, a estimé que de telles prévisions “méritent de faire sauter un bouchon de champagne”.
Il n’empêche, ces bons résultats économiques ne suffisent pas à masquer le fait que l’industrie, très sensible au moindre retournement de la situation géopolitique notamment, demeure sur le fil du rasoir. Ainsi, en 2025, année de tous les records, le profit par passager ne devrait pas dépasser 7 dollars.
“Pas optimiste”
À l’examen, “la plus grande frustration” est que la chaîne des fournisseurs d’Airbus et de Boeing n’est toujours pas capable de tenir les cadences de production souhaitées par les deux avionneurs, a regretté Willie Walsh, directeur général de l’IATA. Les lenteurs de la supply chain sont “la cause de ratés majeurs”, a-t-il précisé. Faute de pouvoir recevoir, en temps et en heure, les avions qu’elles ont commandés, les compagnies doivent composer avec le vieillissement de leurs appareils. En 2024, l’âge moyen des flottes a atteint 14,8 ans contre 12,3 ans en 1990.
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