Miss France : harcèlement sur les réseaux sociaux
L’élection de Miss France est un événement très suivi sur les réseaux sociaux. Mais entre les moqueries, les attaques sur le physique ou les origines et les insultes, l’élégance des internautes n’est pas toujours au rendez-vous.
« Quand j’ai vu que ça touchait mes proches, ça a commencé à me blesser »
Cela a été le cas de la tenante du titre, Eve Gilles, qui a été massivement critiquée pour sa silhouette et ses cheveux courts. « Pour moi, ce n’était pas un sujet. Dans la rue, énormément de femmes ont les cheveux courts, ça ne pose aucun problème. Donc, dans un premier temps, ça m’a fait rire, raconte Miss France 2024. Quand j’ai vu que ça touchait mes proches, ça a commencé à me blesser parce que ça leur faisait du mal à eux. De toute façon, dès que quelqu’un devient une personnalité publique, il faut la critiquer, trouver sur quoi il faut appuyer pour lui faire mal. »
« Un accompagnement pour gérer les retours sur les réseaux sociaux »
« En régions, quand les filles sont critiquées, elles sont accompagnées par les comités qui les aident en créant une bulle autour d’elles pour les protéger », indique Eve Gilles. Cindy Fabre, la directrice du Comité Miss France, fait savoir que le Comité « met en place tout un accompagnement sur la façon dont il faut gérer les retours sur les réseaux sociaux ». Elle ajoute avoir constaté que « dans les discours des candidates en régions, il est beaucoup question du harcèlement scolaire. Quand vous êtes Miss de votre région, vous êtes confrontée à l’avis des gens, c’est le jeu ». Et de souligner qu’il faut avoir conscience que plusieurs de ces jeunes femmes ont déjà été « marquées au fer rouge à l’école ».
Plusieurs prétendantes au titre de Miss France 2025 porteront donc un message de lutte contre le harcèlement. C’est le cas de Marine Futol, représentante de l’île de la Réunion, qui a déclaré à Télé Loisirs que ce combat lui « tient à cœur » : « Quand on me dit que d’autres candidates ou d’autres personnalités publiques soutiennent cette cause, je suis très contente parce que de nos jours le harcèlement est très banalisé. »
« Le positif appelle le positif »
Eve Gilles, après avoir passé le relais à la nouvelle élue, consacrera davantage de temps à son rôle d’ambassadrice de l’association e-Enfance/3018. Elle interviendra notamment dans les établissements scolaires pour évoquer le cyberharcèlement qu’elle a subi. « Ce que je veux mettre en avant, c’est l’importance de communiquer sur ce qui nous arrive. En parler fait du bien », dit-elle.
A celle qui lui succédera, Miss France 2024 souhaite donner ce conseil : « Elle ne doit pas prêter attention aux commentaires, à ces choses négatives vont lui polluer l’esprit. Elle doit penser positif, car le positif appelle le positif. » Un message que les internautes feraient également bien d’avoir en tête.
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