Depuis l’inculpation de Benyamin Nétanyahou par la justice israélienne, il a fallu attendre près de cinq ans pour ce moment inédit dans l’histoire d’Israël : un Premier ministre en exercice comparaît en personne devant un tribunal pour corruption, fraude et abus de confiance.
Mardi 10 décembre, M. Nétanyahou s’est présenté devant la cour de Jérusalem, délocalisée à Tel-Aviv pour des raisons de sécurité.
Ce n’est pas le début du procès, qui regroupe trois affaires distinctes, mais sa reprise. Dans les semaines à venir, l’accusé Nétanyahou sera appelé à comparaître trois jours par semaine, six heures par jour, pauses comprises.
Champagne, cigares et faveurs
La première affaire porte sur des cadeaux divers, notamment des cigares Cohiba et du champagne Dom Pérignon rosé, fournis au couple Nétanyahou par un ami producteur à Hollywood.
La deuxième affaire concerne des tractations pour obtenir une couverture plus favorable sur un site d’information, Walla, contre des avantages accordés au groupe de presse Yediot Aharonot.
La troisième affaire, potentiellement la plus sérieuse, porte sur des faveurs supposées dans le domaine de la régulation des médias.
Le procès a débuté le 24 mai 2020, mais il a traîné en longueur et a été plusieurs fois interrompu.
La question de la responsabilité d’un dirigeant devant répondre à des accusations de cette nature a eu un impact ravageur en Israël, nourrissant l’instabilité politique.
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