Mode : Rachel Scott, ou l’élégance sensuelle

Mode : Rachel Scott, ou l’élégance sensuelle

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Diotima, la marque de mode jamaïcaine qui bouscule les codes

En octobre dernier, le Conseil des créateurs de mode américains a décerné son prix du meilleur prêt-à-porter féminin à Diotima, une jeune marque fondée en 2021 par Rachel Scott.

« Je n’en revenais pas », confie la créatrice. « Me retrouver au milieu de ces maisons qui font des millions de chiffres d’affaires me semblait déjà surréaliste… »

La designer jamaïcaine de 40 ans cherche encore l’équilibre financier de Diotima, qu’elle a lancée après avoir travaillé pour d’autres marques pendant plus de seize ans.

« Les collections s’enchaînaient sans répit, je n’avais jamais le temps de réfléchir. Pendant le confinement [lié au Covid-19], je me suis soudain retrouvée seule chez moi et je me suis demandé : pourquoi je travaille ? Dans quel but ? M’établir à mon compte est devenu une urgence, une question de vie ou de mort », se souvient Rachel Scott.

En 2020, les États-Unis sont secoués par le mouvement Black Lives Matter. « Jusqu’à présent, j’avais toujours eu l’impression qu’il n’y avait pas de place pour moi dans la mode. Que d’autres marques s’étaient déjà positionnées sur leur héritage caribéen. Et puis je me suis rendu compte qu’on pouvait être plusieurs sur ce terrain », analyse Rachel Scott.

Des pièces en macramé

La créatrice souhaite livrer une version « universelle » du style jamaïcain, sans nostalgie, capable de s’adresser au monde entier. Elle élabore un lexique très éloigné du cliché des tenues peu couvrantes aux couleurs vives.

Elle mélange les tailleurs tirés du vestiaire masculin à des pièces plus suggestives, comme des tops en résille doublés de soie ou de longues robes moulantes en crochet. Son vestiaire séduit par la tension qu’il entretient entre les contraires : une robe-débardeur en lin, sobre et sportive, est bordée d’un liseré de sequins brillants et largement fendue sur le côté. L’ascétisme d’un long manteau en coton est troublé par l’inclusion de deux panneaux en crochet sur les hanches, qui laissent entrevoir la peau.

Le Monde

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