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Contestation
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En réaction au suicide d’un camarade, des adolescents ont tenté de bloquer deux lycées parisiens et sept d’entre eux ont fini en garde à vue. Ils dénoncent une réaction disproportionnée et un manque de respect pour le motif de leur mobilisation.
«Je ne comprends pas, on a 15 ans, on fait une manifestation pacifiste, on n’a rien brûlé, tapé personne, et on se fait tabasser par des gens qui ont trois fois notre âge et prennent plaisir à le faire.» Quelques jours après les faits, Amaia (1) ne saisit toujours pas bien ce qui lui est tombé dessus. Interpellations, gardes à vue, sanctions : un blocus lycéen organisé à Paris le 3 décembre a dégénéré, poussant élèves et parents à alerter la presse.
Ce mardi-là, quelques dizaines de lycéens ont décidé de bloquer le lycée Victor-Hugo, dans le centre de la capitale (IIIe arrondissement). Objectif : dénoncer la pression scolaire, après le suicide d’un de leurs camarades. Un geste et un garçon à propos desquels les adolescents refusent par ailleurs de s’épancher, respectant la demande de sa famille. En raison de la présence policière, l’initiative échoue et les élèves se replient sur un établissement voisin, le lycée Charlemagne (IVe arrondissement). «On reste dix, quinze minutes à bloquer avant de se faire dégager par les flics», raconte Eléonore (1), élève en seconde dans un lycée du XVIe arrondissement.
Nouvelle tentative de bloquer le lycée Victor-Hugo, nouvel échec. Les lycéens sont alors repoussés à quelques dizaines de mètres de l’établissement. La situation se tend. «Les policiers étaient très menaçants envers nous alors qu’on n’avait p
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