« A l’évidence, les événements syriens sont le signe d’une nette défaite de l’approche russe »

« A l’évidence, les événements syriens sont le signe d’une nette défaite de l’approche russe »

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En décembre 2017, Vladimir Poutine a effectué une escale à Hmeimim, au sud-est de Lattaquié, en Syrie, une région à majorité alaouite.

Cette première visite du chef d’Etat russe sur le sol syrien mettait en scène un président se félicitant du succès remporté par ses soldats dans la « lutte contre le terrorisme » et précisant que les deux bases de Tartous et Hmeimim, ancreraient la présence militaire russe en Méditerranée orientale dans la durée. A ses côtés, Bachar Al-Assad, empressé, apparaissait en net retrait.

En Syrie, Moscou s’est pris dans les propres rets de sa quête de statut. Entamée en septembre 2015 par des bombardements près de Homs et de Hama, l’intervention militaire russe avait parachevé la logique de réinvestissement régional manifestée par Vladimir Poutine.

Entrepreneuriat de la violence

L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la même armée russe, en février 2022, a détourné le Kremlin de ses ambitions en les réduisant à une gestion du statu quo. A une approche qui restait maximaliste sur le plan diplomatique, les Russes n’ont fait, en parallèle, que minimiser les coûts de leur engagement militaire.

Ensuite, l’échec de la stratégie russe en Syrie montre que celle-ci ne constituait pas un enjeu vital pour la Russie. Sa politique proche-orientale a consisté à articuler la préservation d’un seuil minimal de déstabilisation – lui permettant de retirer des bénéfices stratégiques par le biais de la médiation régionale – avec l’intermédiation entre puissances, principalement avec les Etats-Unis.

Le Monde

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