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Homophobie
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Le jeu homophobe, apparu discrètement dans les cours de récréation l’an dernier, a pris une ampleur considérable récemment selon le constat des parents et des professeurs.
«Le jeu débile» : le constat est sans appel pour Simon (1), 12 ans. Depuis le milieu d’année dernière, cet élève de 5e d’un collège des Yvelines est témoin d’un défi lancé par des garçons : «Si tu bouges t’es gay.» Les autres se figent instantanément. «Ils rigolent, comme si les homosexuels étaient des gens à part. Ça m’embête pour eux, c’est comme une insulte», soupire-t-il. Alors Simon bouge quand même, et leur lâche : «Moi je suis gai, je suis joyeux !» «Pour les prendre à contresens», glisse-t-il avec malice.
Le défi «le premier qui bouge est gay» ne se limite pas à son établissement, loin de là. Maxime (1), étudiant parisien de 22 ans et chef scout, en a pris la mesure. Cet été, il a encadré deux groupes de collégiens, l’un de quartiers très favorisés parisiens, l’autre du Sud. «C’était constant, du début à la fin. A force d’explications, ils ont fini par arrêter, notamment parce que les encadrants étaient tous lesbiennes, gays ou bi. En discutant, on s’est retrouvés face à de nombreuses questions sur les personnes LGBT+…»
Né sur le réseau social TikTok, «le premier qui bouge est gay» est en fait la déclinaison d’un défi perpétué par des hommes adultes, initialement en Amérique du Nord, mais dont les versions se déclinent sur plusieurs continents. Un homme lance à un autre «English or Spanish ?» et, en fonction de la réponse, lui intimera «el que se mueve primero es gay», ou «whoever moves is gay». Des personnalités
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