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Chronique
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Bien sûr que tout est de la faute du Président. Mais, malgré son melon, ne porte-t-il pas un sombrero trop large ?
Si j’ai bien compris, les responsables pouvant ne pas être coupables, les irresponsables peuvent-ils ne pas être innocents ? Dans le cas d’Emmanuel Macron, c’est évident : l’irresponsable est coupable d’avoir provoqué des élections, même si le principe n’est pas condamnable en soi, dans une démocratie ou ailleurs. Seuls des irresponsables auraient conseillé à Bachar al-Assad de convoquer des élections libres, et l’ex-dirigeant syrien a été de son point de vue tout à fait responsable de ne pas s’y risquer, même si ça n’a pas suffi à assurer son salut plus de vingt-quatre ans. Responsables ou irresponsables, quand la catastrophe est survenue, l’urgence semble plus d’y faire face que de déterminer qui l’a provoquée, d’autant qu’il n’y a pas débat quant à la dissolution de l’Assemblée nationale. Et puis, Emmanuel Macron n’a pas tort de prétendre que ce qui arrive, c’est ce que les électeurs ont voulu. Lui-même est obligé de constater qu’ils n’ont pas raison tout le temps, les électeurs, ils sont humains. Parce que c’est nous qui sommes responsables d’avoir envoyé l’irresponsable à l’Elysée. Etait-ce irresponsable de censurer le gouvernement Barnier ou était-ce irresponsable de le constituer, ou les deux ?
Faire ce qu’on peut avec ce qu’on a
C’est ça, la différence entre électeurs et élus : les uns veulent conserver le bénéfice de l’irresponsabilité et les autres acquérir celui de la responsabilité. Parce que l’électeur est modeste, il veut bien avoir la responsabilité de voter, mais une fois de temps en temps, et,
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