Procès des viols de Mazan : «Un guide pour l’éducation de nos enfants», selon le fils aîné de Gisèle Pelicot

Au lendemain de la condamnation de son père et 50 autres hommes pour avoir drogué et violé sa mère Gisèle, David Pelicot estime que ce procès doit «être un testament pour les générations futures».

Jeudi, dans la foulée de l’énoncé des peines au procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a pris une dernière fois la parole pour dire qu’elle espérait que ce procès fasse progresser le «respect» et la «compréhension mutuelle» entre femmes et hommes. «J’ai confiance en notre capacité à saisir collectivement un avenir», ajoutait la septuagénaire. Ce vendredi, son fils aîné, Daniel, a lui aussi affirmé que ce procès devait être «une boussole et un guide pour l’éducation de nos enfants et en particulier nos fils».

«Ce procès doit être un testament pour les générations futures. Le verdict est un énorme message d’espoir pour toutes les victimes de violences sexuelles, et je suis persuadé que ça doit être une boussole et un guide pour l’éducation de nos enfants et en particulier de nos fils», a-t-il indiqué au micro de RTL.

Interrogé sur le verdict, il s’est dit «satisfait» de la peine de 20 ans de réclusion criminelle infligée à Dominique Pelicot, mais s’est dit «un petit peu plus déçu» par les peines prononcées à l’encontre de certains accusés, inférieures aux réquisitions. Il a également lancé un appel aux hommes, constatant que «très peu se manifestaient. Ce matin je leur dis : “messieurs, vous avez votre place et il est temps de réagir”. Je pense qu’aujourd’hui l’omerta est terminée, il faut parler, il faut punir».

«Nous sommes tous concernés», a-t-il encore dit sur BFMTV, appelant les hommes à rejoindre l’association «M’endors pas», fondée par sa sœur Caroline et consacrée à la lutte contre la soumission chimique. Il a également souhaité que le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou «continuent le chantier commencé».

«C’est un combat qu’il ne faut pas oublier, je compte sur lui et la future équipe gouvernementale, c’est un enjeu mondial», a-t-il insisté sur BFMTV. Et de poursuivre : «Il faut que les gens comprennent que ce n’est plus seulement quelque chose que l’on met dans un verre, ça peut se trouver dans la pharmacie familiale, c’est pour ça qu’il faut que le travail derrière, et notamment dans les écoles, puisse être fait dès le plus jeune âge».