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Mobilisation
A l’appel de Sud Spectacle, ce mouvement initié ce jeudi 19 décembre en raison d’un sous-effectif chronique entraîne l’annulation de deux représentations au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille.
Les salariés de l’Opéra de Paris poursuivent leur grève. Initié jeudi 19 décembre à l’appel de Sud Spectacle, qui dénonce des services «exsangues» en raison d’un sous-effectif, ce mouvement entraîne l’annulation de plusieurs représentations ce vendredi, après des annulations la veille. «En raison d’un mouvement de grève suivi par une partie du personnel de l’Opéra de Paris, la représentation du ballet Play le 20 décembre 2024 à 20 heures au Palais Garnier est annulée», peut-on lire sur le site de l’Opéra de Paris. La représentation de Paquita à 20 heures à l’Opéra Bastille est également concernée par une annulation.
Sud Spectacle, qui a déposé un préavis de grève qui court jusqu’au 31 décembre, dénonce la réduction du nombre de postes, une politique qui «met l’opéra à genoux», selon Régis Cochennec, du syndicat maison Sud Spectacle. L’Opéra de Paris est soumis à un plafond d’emploi, voté par le Parlement, passé de plus de 1 600 postes il y a dix ans à 1 484 aujourd’hui, selon le syndicaliste. Mais l’Opéra ne compte que 1 459 emplois et 15 équivalents temps plein doivent encore être perdus dans les deux prochaines années, pointe-t-il, évoquant un «sous plafond d’emplois organisé».
«Complètement exsangues»
«Nous demandons au moins de respecter le plafond d’emploi», explique Régis Cochennec, se félicitant que «de nombreux services se soient mobilisés que ce soit à la technique, à l’administratif ou certains artistes». Les grévistes réclament également «le comblement de tous les postes vacants depuis 2022», selon le préavis de grève.
«Les différents services sont complètement exsangues», décrit Régis Cochennec, et «les arrêts maladie pour burn-out, les problèmes de sécurité, les accidents sont de plus en plus nombreux». La semaine dernière, un mouvement de grève des danseurs, portant cette fois sur une rémunération du temps de préparation avant les spectacles jugée insuffisante, avait entraîné l’annulation de plusieurs représentations. «Dans le contexte où on n’a pas de gouvernement, on ne peut s’engager plus, compte tenu des contraintes de l’Opéra et de ce que nous devons aussi pouvoir prévoir pour les autres catégories de salariés», justifiait alors la direction de Garnier et Bastille.
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