«Carry-On», «Red One», «Dear Santa»… Pour Noël, les plateformes vous ont préparé des navets

Netflix, Prime Video et Paramount+ enguirlandent leurs catalogues de fantaisies de saison, tâchant de prendre à contrepied les codes de la féerie pour des résultats pour le moins désastreux.

Un entraînant Santa Claus Is Comin’to Town signé Bruce Springsteen, tiré d’un bootleg de 1975, offre son générique d’ouverture à Carry-On, création originale disponible depuis quelques jours sur Netflix. Comme un écho à la tentative revendiquée de la plateforme d’élargir le champ du marronnier de Noël et y faire entrer de nouveaux tubes de saison. Bien sûr, inutile de s’en laisser conter : cette resucée de Die Hard n’a rien d’un affront cinglant aux rentes indéboulonnables de Nora Ephron (Quand Harry rencontre Sally…) et Chris Columbus (Maman, j’ai raté l’avion !), champions incontournables des redifs de fin d’année, pas plus que le riff piano-grelots du boss ne l’est à celles de Mariah Carey et Frank Sinatra.

Carry-On est donc présenté comme un héritier de la saga d’action de John McTiernan qui fit la gloire de Bruce Willis. C’est un petit peu exagéré. Taron Egerton, nettoyé de son accent gallois, y joue un employé de sécurité de l’aéroport de Los Angeles, aux prises le 24 décembre avec un terroriste qui le contrôle par oreillette et menace de tuer sa dulcinée s’il lui vient l’idée de faire capoter son plan (embarquer une bombe de neurotoxines russes à bord du prochain vol pour New York). La référence à Piège de Cristal est manifeste dans les grandes lignes (la rédemption en huis clos de l’action man conjugalement humilié), un peu moins à l’exécution : le plan est trop bancal, le John McClane trop sculpté