Elon Musk soutient le parti d’extrême droite AfD en Allemagne après Trump aux Etats-Unis et Farage au Royaume-Uni

Elon Musk soutient le parti d’extrême droite AfD en Allemagne après Trump aux Etats-Unis et Farage au Royaume-Uni

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Vague brune

Dans un tweet aussi court que clair, le PDG de Tesla estime ce vendredi 20 décembre que «seule l’AfD peut sauver l’Allemagne». Des propos dénoncés dans le camp social-démocrate autant que conservateur.

Tous les partis d’extrême droite du monde vont-ils y passer ? Après Donald Trump aux Etats-Unis et Nigel Farage au Royaume-Uni, c’est au tour des populistes allemands de l’AfD de s’attirer les faveurs d’Elon Musk. Notamment avec un tweet publié ce vendredi 20 décembre sur le compte X du PDG de Tesla suivi par plus que 200 millions de personnes : «Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne». Jubilant, la codirigeante du mouvement Alice Weidel a oublié de jouer la carte de la modestie : «Vous avez parfaitement raison», lui a-t-elle répondu.

Le message court et clair du PDG de Tesla a, dans le pays en pleine campagne pour les élections anticipées de février, créé le malaise. «Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk commente la politique allemande sur X. Nous en prenons note. Nous n’en tenons pas compte, nous ne portons pas de jugement», a déclaré une porte-parole du gouvernement Christiane Hoffmann lors d’une conférence de presse régulière. Harcelée de questions pendant la conférence, la porte-parole a décliné tout jugement de valeur sur ce message, mais rappelé que le gouvernement allemand était «inquiet concernant le développement de la plateforme X et ce qui s’y passe».

Plus frontal, le député Axel Schäfer, membre du parti social-démocrate allemand du chancelier Olaf Scholz, a jugé le message du chef d’entreprise «complètement inacceptable». «Nous rejetons toute ingérence dans notre campagne électorale», a-t-il ajouté, interrogé par le quotidien Tagesspiegel. Une porte-parole d’Olaf Scholz a toutefois exclu que le chancelier se retire de la plateforme X en réaction. «Il est important que nous soyons représentés en tant que forces démocratiques, en tant que gouvernement fédéral, sur ces plateformes qui touchent de nombreuses personnes et où les débats sont façonnés», a-t-elle dit. A droite, enfin, un eurodéputé de l’opposition conservatrice, Dennis Radtke, a estimé sur X que Elon Musk était «une menace». Avant de déplorer : «Trump, Farage et maintenant l’AfD. A cela s’ajoute l’ingérence de Poutine».

Des millions par ici et des millions par là

Pour l’heure, l’AfD, parti anti-migrants et pro-russe, est crédité d’environ 19 % des intentions de vote dans les sondages pour le scrutin anticipé du 23 février, organisé suite à la chute du gouvernement tripartite d’Olaf Scholz début novembre. Les conservateurs de la CDU/CSU sont en tête avec environ 32 %, le SPD du dirigeant allemand pointe autour de 15 %. Tous les partis excluent une coopération gouvernementale avec l’AfD.

Les petits mots d’Elon Musk peuvent-ils faire évoluer ces chiffres ? Aux Etats-Unis, le milliardaire est en tout cas sur le point d’occuper des fonctions officielles dans la prochaine administration républicaine du président élu Donald Trump. Notamment après avoir abreuvé sa campagne de 277 millions de dollars. Il s’est aussi récemment immiscé dans la politique britannique en attaquant en particulier le parti travailliste au pouvoir et témoignant son soutien au parti d’extrême droite Reform UK de Nigel Farage. La presse britannique faisait l’écho d’un possible don de 100 millions de dollars qui depuis a été démenti par le populiste. D’après lui, le chef d’entreprise «n’est pas opposé à l’idée de nous donner de l’argent tant que nous pouvons faire cela légalement», a-t-il témoigné. Même topo en Allemagne ?

Libération

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