Le bilan rehaussé à cinq morts après l’attaque à la voiture sur le marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne

Le bilan rehaussé à cinq morts après l’attaque à la voiture sur le marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne

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Après l’attaque à la voiture sur le marché de Noël de Magdebourg (Saxe-Anhalt) en Allemagne, survenue le vendredi 20 décembre en soirée, le bilan a été porté à cinq morts et plus de 200 blessés, a annoncé Reiner Haseloff, ministre-président de la région de Saxe-Anhalt. Le bilan précédent faisait état de deux morts – un enfant et un adulte.

« Cet événement est effroyable. Magdebourg restera un lieu de commémoration dans l’histoire de notre pays », a déclaré M. Haseloff, aux côtés du chancelier allemand, Olaf Scholz. Ce dernier, venu se recueillir sur les lieux de l’attaque, a « apporté sa solidarité et sa compassion » après « un acte terrible » et « fou ».

« Il n’y a pas de lieu plus paisible et plus agréable qu’un marché de Noël. Quel événement épouvantable que de voir une telle brutalité s’exercer contre autant de personnes », a-t-il ajouté, précisant que près de quarante personnes sont « grièvement blessées ». « Il est très important que la haine ne nuise pas à notre vivre-ensemble. Il ne faut pas que la haine s’ajoute à l’horreur afin que nous restions soudés », a ajouté M. Scholz.

Peu de temps après l’attaque vendredi soir, les autorités locales ont évoqué un « attentat » mais ont précisé ne pas pouvoir encore « catégoriser ce qui s’est passé ». Les motivations du suspect, un médecin de 50 ans originaire d’Arabie saoudite, qui a été arrêté, ne sont pas connues pour l’instant.

Que s’est-il passé sur le marché de Noël de Magdebourg ?

Il était environ 19 heures quand la voiture a foncé dans la foule « sur au moins 400 mètres à travers le marché de Noël », a expliqué un porte-parole de la police de Magdebourg. L’assaillant était au volant d’un SUV noir qui a enfoncé des barrières de sécurité, effectuant ensuite des zigzags dans l’enceinte du marché, selon les témoignages de visiteurs sur le site d’information local Volksstimme. En tentant de faire demi-tour, il a été stoppé par des policiers, selon la même source.

Qui est le suspect ?

L’auteur présumé est un médecin de 50 ans originaire d’Arabie saoudite, arrivé en 2006 en Allemagne et disposant du statut de réfugié. Il exerçait dans la région de Saxe-Anhalt, dont Magdebourg, à 160 kilomètres à l’ouest de Berlin, est la capitale régionale. Cet homme, présenté dans les médias comme Taleb A., a « agi seul », selon le chef du gouvernement de la région, Reiner Haseloff. Il a été placé en garde à vue.

Selon M. Haseloff, il ne s’agit en rien d’une coïncidence mais d’une « synchronisation temporelle » voulue pour des raisons « politiques ». L’attaque survient en pleine campagne électorale en Allemagne, placée en état d’alerte contre le risque d’attentats. Les marchés de Noël sont une « cible idéologiquement appropriée pour les personnes motivées par l’islamisme », avaient mis en garde les services de renseignement allemands avant la période des fêtes.

L’Allemagne promet de faire « toute la lumière sur le contexte »

La chancelière, Olaf Scholz, a prévu de se rendre samedi sur place. La ministre de l’intérieur, Nancy Faeser, a assuré que les services de sécurité allaient « faire toute la lumière sur le contexte » de cette attaque. Le chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, a parlé d’un attentat dans un communiqué. « La joie d’un Noël paisible à venir a été brutalement interrompue », a-t-il réagi.

La France « partage la douleur du peuple allemand » : les réactions internationales

L’Arabie saoudite a « condamné », tôt samedi, cette attaque, affirmant son « rejet de la violence ». Le royaume du Golfe a exprimé « sa solidarité avec le peuple allemand et les familles des victimes », dans un communiqué du ministère des affaires étrangères diffusé sur Twitter.

« La France partage la douleur du peuple allemand et exprime toute sa solidarité », a déclaré le président français, Emmanuel Macron, sur Twitter également, se disant « profondément choqué ». « Les Français revivent l’effroi des attaques terroristes qui nous ont touchés. Notre solidarité est totale, ce deuil est le nôtre et notre volonté de combattre est absolue », a abondé le premier ministre, François Bayrou, sur le même réseau social.

Le Monde

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