Fleurs exotiques
Le delphinium, grand dadais un peu fleur bleue

Les cours d’Angleterre lui doivent leur style, leur charme et une allure d’aristo déclassé copiée dans le monde entier. Rien de moins. Le delphinium est aux bordures à l’anglaise ce que le pitre est aux photos de classe. L’indispensable tête qui dépasse du rang. L’élément perturbateur toujours placé derrière avec sa belle hauteur (jusqu’à 2 mètres !), le point de fuite qui soude le groupe. De bonne composition, le cousin lointain de la renoncule, dit aussi « pied d’alouette », s’adapte à son public et s’avère facile à vivre.
Le lys de Malabar, une beauté vénéneuse

Ceci n’est pas un papillon. Ce n’est pas non plus une araignée. Ni une liliacée, pour laquelle il s’est longtemps fait passer. Le lys de Malabar, ou Gloriosa superba, est une colchicacée. Vénéneux de la tête à la racine, flamboyant comme un bijou précieux. Dans la nature, la fleur officielle de l’Etat du Tamil Nadu, en Inde, grimpe comme une liane. En vase, la fleur nationale du Zimbabwe retombe comme une traîne.
Le chrysanthème, pétale impérial

Elles ne sont pas si nombreuses, à cette époque de l’année, à s’épanouir sous la pluie. Le chrysanthème en fait partie : amateur des matins gris et des jours qui raccourcissent, toujours prêt à colorer les allées. Ponctuel comme une horloge suisse, le cousin de la reine marguerite est devenu un incontournable de la couronne, version mortuaire.
Caladium Pink Symphony, la princesse de sève

Il n’a rien à cacher et le revendique. Caladium Pink Symphony montre tout et attire les regards. « C’est une curiosité du vivant que l’on peut explorer de l’extérieur », s’enthousiasme Adrien Saint, du Studio Plantes, à Strasbourg. Ses feuilles roses, translucides, fines comme du papier à cigarette, laissent apparaître en vert la moindre de leurs nervures et deviner la sève qui y circule.
Tranquille houx

Il est du bois dont on fait les grands hommes. Ou plutôt dans lequel on taille leur plus proche soutien. La canne de Goethe, la baguette magique de Harry Potter. C’est dire si le houx peut se révéler fiable et solide. « En Pennsylvanie, aux Etats-Unis, il y en a un dans chaque jardin », assure Pierre Paris, le fondateur du Jardin arboretum d’Ilex, à Meung-sur-Loire (Loiret), en se désolant que la tradition n’ait pas traversé l’océan Atlantique.
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