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Depuis la motion de censure, le ministre démissionnaire pousse son agenda sécuritaire et sa politique de lutte contre l’immigration avec l’assurance de faire partie du nouveau gouvernement de François Bayrou.
En bon Vendéen, Bruno Retailleau connaît son Clemenceau. Il a sûrement en mémoire l’introduction du Grand Pan, recueil d’articles et de nouvelles du parlementaire de la IIIe République publié en 1896 : «Il faut agir. L’action est le principe, l’action est le moyen, l’action est le but. L’action obstinée de tout homme au profit de tous, l’action désintéressée, supérieure aux puériles glorioles, aux rémunérations de rêves d’éternité.» Fin novembre, à Mouchamps, commune du bocage vendéen, l’alors ministre de l’Intérieur rendait hommage à «cet homme d’Etat qui a marqué à jamais l’histoire de la France». A Beauvau, Retailleau a placé ses pas dans ceux de son lointain prédécesseur, affichant un portrait du «Tigre» dans son bureau. Omniprésent dans les médias, affranchi de la traditionnelle réserve imposée aux ministres démissionnaires, Retailleau ne jure, lui aussi, que par «l’action».
A 64 ans, l’ancien chef de file des sénateurs LR, jamais nommé ministre avant l’éphémère gouvernement Barnier, s’est imposé comme une pièce centrale de l’exécutif. Sitôt le Savoyard censuré à l’Assemblée, Retailleau est entré en campagne pour rempiler à l’Intérieur. Quitte à exaspé
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