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Les 400 culs
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Dans les années 60-70, le cinéaste a filmé à Los Angeles des amoureux en toute liberté. Son but : montrer qu’on peut être homo dans la joie. Le festival Luff, en Suisse, tire son œuvre de l’oubli.
On lui doit la toute première scène montrant deux gays s’embrassant. Elle se trouve dans un film qui dure trois minutes – A very special friend – daté de 1968. Né en 1934 à New York, Pat Rocco disait : «Je fais des films gays que même une mère peut aimer.» A contre-courant du cinéma de l’époque, peuplé d’«invertis» déviants, Pat Rocco défend une vision idyllique de l’amour. Dans ses œuvres, de beaux jeunes hommes se courent après… Du 16 au 20 octobre, le Festival du film underground de Lausanne (Luff) lui consacre une rétrospective. C’est l’occasion de voir des images d’archive rares telles que des scènes d’homophobie policière tournées par lui en 1970.
«C’est un cinéaste complètement oublié.» Pour Eric Peretti, programmateur au Luff et spécialiste du cinéma d’exploita²tion, il était temps de réparer l’injustice. «Pat Rocco est un pionnier de l’activisme gay.» Entre 1968 et 1974, son influence dans la communauté est telle qu’un fan-club voit le jour sous le nom de «Société des enthousiastes éclairés de Pat Rocco». L’acronyme du fan-club, Spree, peut se traduire «partir en «virée» (spree)» ou «faire une orgie» (spree)»… de bonbons, par exemple. Pour les gays de cette époque, condamnés à se cacher, Pat Rocco incarne par excellence un idéal de liberté joyeuse. Son allure même est irrésistible. A l’instar d’Elvis Presley, il porte une banane gominée et un petit foulard autour du cou. Le ticket chic.
«Sa vie de réalisateur relève presque d’un hasard»
«On s’en doute,
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