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Documentaire
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Dans un documentaire poignant à la première personne, le cinéaste retrace le parcours tragique du photographe sud-africain, grand témoin de la violence quotidienne de la ségrégation.
Il a un regard mélancolique sous des sourcils en accents circonflexes. Dans les quelques portraits qui restent de lui, le photographe Ernest Cole, veste en cuir et béret sur le crâne, a souvent les yeux songeurs, comme pour échapper à ce qu’il capte sur sa propre pellicule. Figure du reporter noir pendant l’apartheid, auteur de House of Bondage, un livre qui fait date en 1967, le Sud-Africain, mort en 1990, ressort aujourd’hui de l’ombre grâce à un film poignant de Raoul Peck et un beau livre adapté du film (éditions Denoël). Contacté par les ayants droit, le cinéaste haïtien, auteur du documentaire I Am Not Your Negro, s’est littéralement coulé dans le regard d’Ernest Cole pour raconter son histoire tragique : celle d’un jeune homme noir d’origine modeste, où la photographie tient d’abord lieu d’arme de lutte dans la ségrégation mais jamais de bouée de sauvetage dans une lente dérive.
Pupilles marquées par l’effroi de «l’enfer sur Terre» sud-africain, Ernest Cole ressuscite le temps du documentaire pour vivre à nouveau un naufrage, son destin de pa
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