Entre Xavier Bertrand et le Rassemblement national, la haine permanente

Après avoir mis leur veto à la nomination du président des Hauts-de-France à Matignon en septembre, les troupes lepénistes maintiennent la pression sur son éventuelle entrée au sein du gouvernement Bayrou.

Un veto bis ? Plus de trois mois après avoir essuyé l’opposition de Marine Le Pen à sa nomination à Matignon, Xavier Bertrand encaisse de nouveau la fronde des ouailles lepénistes, alors que son nom circule pour entrer au gouvernement Bayrou. En septembre, forte de 126 députés, la patronne du Rassemblement national (RN) avait déjà barré le nom du président (LR) des Hauts-de-France, son rival historique. Rebelote ces jours-ci, alors que la composition de l’équipe du leader centriste est toujours attendue «avant Noël», comme l’a indiqué lui-même le maire de Pau, jeudi soir sur le plateau de France 2. Tout le week-end, et de nouveau ce lundi matin, les troupes RN se sont succédé dans les médias pour décharger tout le mal qu’elles pensent de l’ancien ministre du Travail et de la Santé de François Fillon.

«Un ministre avec autant de haine pour le RN et ses électeurs… Quelle drôle de manière», s’offusque Bryan Masson, député RN des Alpes-Maritimes. «La nomination d’un personnage aussi brutal, aussi méprisant, serait une rupture dans le lien de confiance que nous pourrions avoir, a priori, avec le gouvernement», a averti son collègue Julien Odoul