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Journal d’un système de santé en crise
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Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société touchée par les crises sanitaires et du service public. Il souligne que cette hausse modeste cache un carcan administratif serré pour les médecins et un accès aux soins fragilisé pour les patients.
La consultation de médecine générale passe de 26,50 euros à 30 euros. L’information répétée en boucle donne lieu aux commentaires habituels : déception de nombreux patients sur qui pèsent les petits revenus et l’inflation, fatalisme des médecins eux-mêmes pour qui cette augmentation – jusqu’en 2028 – compense à peine l’inflation de ces dernières années. Là où le gouvernement et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) se flattent de revaloriser le métier de médecin généraliste, ces derniers sont beaucoup plus amers : «C’est un plâtre sur une jambe de bois… On va juste souffler un peu… Rattrapage de l’inflation, on va juste arrêter de perdre de l’argent à travail constant… Toujours une cadence infernale de quinze minutes par patient, paperasse comprise. Comment procurer de l’attractivité avec de tels procédés ?»
Pour les patients, chez le généraliste comme chez le spécialiste, la consultation augmente. Et le tarif des complémentaires aussi, alors même que la censure du gouvernement Barnier a momentanément bloqué le tour de passe-passe gouvernemental qui réduisait de 5 % la prise en charge par la Sécu
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