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Le billet de Thomas Legrand
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La procrastination d’Emmanuel Macron à accepter une nouvelle équipe conduite par le centriste finit par produire un mélange émollient d’exaspération et d’aquoibonisme pour une opinion saturée. Attention danger.
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Même mon cousin Mathieu s’en fout ! D’habitude Mathieu est toujours le premier – et le dernier – à m’envoyer un SMS pour savoir ce qui se trame. Il pense que, dans ma position, je dois être dans la confidence. Alors, avant le résultat d’une élection ou à chaque remaniement, j’ai droit à mon petit message interrogateur. Ce n’est pas le seul, bien sûr. Sur nos messageries, d’habitude les «alors ça en est ou ?», «tu as des news ?», «Untel à l’Intérieur, tu confirmes ?» fleurissent. Tous les journalistes politiques sont assaillis de messages de leurs proches, familles, amis, collègues qui veulent avoir quelques heures d’avance, de quoi pouvoir dire autour d’eux qu’ils sont au jus ou simplement pour assouvir, comme Mathieu, leur curiosité de mordus de la politique. Mais là, rien.
Pas un message. Même Mathieu, le mieux informé, le plus curieux de mes proches, s’en tape et préfère préparer Noël, sans doute en proie, comme tant de monde en ce moment, à la fatigue informationnelle, accablé par une actualité nationale et internationale particulièrement désespérante. Il faut dire que la perspective du retour ou du maintien des «cadors» (Darmanin, Rebsamen, Dati) n’a pas de quoi enthousiasmer les foules. La procrastination d’
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