Gouvernement Bayrou : Agnès Pannier-Runacher rempile à l’Environnement

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Alors qu’un certain nombre de ministres nommés par Michel Barnier ont été éjectés par François Bayrou, Agnès Pannier-Runacher reste à son poste. Mais elle perd l’Energie, qui repart à Bercy.

On n’a pas beaucoup entendu François Bayrou parler d’environnement, entre deux vols en Falcon pour assister au conseil municipal de Pau. On connaît en revanche le nom de la personne qui va devoir porter ce thème au gouvernement : Agnès Pannier-Runacher, qui reste au poste qui était le sien avant la censure et qui a dû batailler au sein du gouvernement Barnier qui a été loin de considérer ce sujet comme prioritaire. Mais elle perd l’Energie, qui revient à Bercy, un sujet que portera désormais Marc Ferracci, ministre de l’Industrie. Elle qui était «ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques» dans le précédent gouvernement voit l’intitulé de son poste modifié ainsi : «ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche».

Le Premier ministre censuré avait pourtant placé au même niveau «la dette financière» et la «dette écologique», «une autre épée de Damoclès, tout aussi redoutable», dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée. Mais dans les faits, son projet de loi de finances avait vu s’écrouler l’enveloppe en faveur de l’électrification des véhicules et baisser drastiquement le Fonds vert destiné aux collectivités et les crédits MaPrimeRénov pour les logements.

Fin novembre, pour tenter d’endiguer l’hémorragie industrielle, Michel Barnier avait également annoncé des dérégulations, notamment environnementales, pour favoriser l’implantation de nouvelles usines, en torpillant partiellement le zéro artificialisation nette (ZAN) et la commission nationale du débat public (CNDP). Et ce ne sont pas les présentations avec un voire deux ans de retard de la programmation pluriannuelle de l’énergie (2025-2030, 2031-2035), de la stratégie nationale bas carbone à l’horizon 2030 – dont les concertations viennent de s’achever – et du troisième plan national d’adaptation au changement climatique qui ont suffi à équilibrer un bilan plus que négatif en à peine trois mois.

Il faudra donc attendre de connaître la feuille de route que François Bayrou a soumise à Agnès Pannier-Runacher, ainsi que ses marges de manœuvre. Marine Tondelier, la patronne des verts, a déjà exprimé ses craintes. Car lorsque les dirigeants écologistes, à Matignon, ont demandé à François Bayrou son positionnement sur l’environnement, ce dernier aurait uniquement répondu : «J’ai fait des pistes cyclables à Pau.» Charge à Agnès Pannier-Runacher de donner un peu plus de corps à une action politique censée permettre de lutter contre l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité.

Libération

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