Gouvernement Bayrou : «Droite extrême», «pire des années Hollande», «déni»… La gauche fustige l’équipe du nouveau Premier ministre

D’Olivier Faure à Marine Tondelier, en passant par Jean-Luc Mélenchon ou Raphaël Glucksmann, les différents partis du Nouveau Front populaire se sont montrés très sévères après l’annonce lundi 23 décembre au soir, de l’équipe gouvernementale de François Bayrou.

En dépit de promesses d’ouverture, le gouvernement Bayrou annoncé lundi 23 décembre au soir ne trouve pas grâce aux yeux de la gauche. Et ce ne sont pas les anciens de la maison – Manuel Valls, François Rebsamen, voire Elisabeth Borne – qui vont remonter sa cote de popularité au Nouveau Front populaire, bien au contraire. Le Premier ministre est notamment accusé de recycler des personnalités qui avaient auparavant échoué.

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a notamment raillé sur X «un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays… avec le soutien de Marine Le Pen et du RN». Le patron du PS, Olivier Faure, a pour sa part jugé sur X que cette nouvelle équipe était «une provocation» et un gouvernement de «droite extrême», avec notamment le maintien de Bruno Retailleau, le très droitier ministre de l’Intérieur. Il ne devrait cette fois avoir guère de divergence avec le ministre de la Justice, où arrive Gérald Darmanin.

«C’est trop !», s’est écrié le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon sur X, réclamant de la part de François Bayrou qu’il présente «la motion de confiance» devant les députés. «Sinon, seule la censure permettra de dire non à ce nouveau déni du vote des Français négocié sous le contrôle de Le Pen», a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois à la destitution d’Emmanuel Macron, «l’organisateur de ce naufrage».

Sur le même réseau social, le secrétaire national des communistes Fabien Roussel a pour sa part déploré «un 4e gouvernement toujours inspiré par Emmanuel Macron, par les LR, par le RN et avec Valls en prime ! Un jour sans fin».

«On nous prend vraiment pour des abrutis…»

Le leader de Place publique Raphaël Glucksmann, a lui aussi dénoncé un gouvernement «sous la tutelle de Marine Le Pen». «Le vieux monde s’accroche», a pour sa part remarqué l’ex-député insoumis François Ruffin, regrettant «des mercenaires sarkozystes, le pire des années Hollande, mélangés aux macronistes défaits, un gouvernement formé avec l’aval de Marine Le Pen, voilà une tambouille qui va régaler les Français !» «Ce n’est pas un gouvernement, c’est une recyclerie !», a ironisé de son côté le secrétaire général du PS Pierre Jouvet.

En plein Vendée Globe, Marine Tondelier a pour sa part filé la métaphore marine : «François Bayrou comparait son gouvernement à un trimaran, mais son flotteur droit est très très gonflé alors que son flotteur gauche est porté disparu». Et la cheffe des écologistes de faire remarquer que «ses ministres de ‘‘gauche’’ sont des macronistes de la première heure. On nous prend vraiment pour des abrutis…»