« Le chef de l’Etat, parce qu’il s’est cru tout-puissant, est plus affaibli que jamais »

Il y a un demi-siècle, le politologue Maurice Duverger prédisait la dérive autocratique de la Ve République française.

Cette dérive s’est accentuée sous la présidence d’Emmanuel Macron, qui, comme ses prédécesseurs, a connu la disgrâce après un état de grâce initial.

• Les attentes suscitées par sa promesse d’un “nouveau monde” ont été déçues.
• Sa pratique présidentielle est perçue comme autoritaire et coupée des préoccupations des Français.

Dans une société fracturée, le “macron-bashing” exprime le rejet de la “monarchie républicaine”.

Changer de République ?

La crise politique actuelle illustre ce paradoxe : le président, qui s’est cru tout-puissant, est aujourd’hui affaibli.

L’usage abusif de la dissolution et la recherche d’un nouveau Premier ministre ont suscité des critiques sur le caractère monarchique de la démarche présidentielle.

Le Monde