L’histoire de Beatriz, une jeune femme atteinte de maladies auto-immunes, contrainte de donner naissance à un bébé anencéphale au Salvador en 2013, n’aura pas l’impact escompté par les organisations féministes pour faire avancer la dépénalisation de l’IVG en Amérique latine.
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Au Salvador, les femmes vivent dans une « vulnérabilité totale »
Dans une décision rendue publique le 20 décembre, la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a reconnu à Beatriz le statut de victime de violence obstétricale et a déterminé la responsabilité de l’État dans la violation de l’intégrité personnelle, de la vie privée, de la santé et de la protection judiciaire de la jeune femme, décédée en 2017 des suites d’un accident de la route.
Cependant, la Cour s’est limitée à enjoindre au Salvador de mettre en place des protocoles médicaux pour faire face à des situations de grossesses à haut risque.
« La société civile en défense des droits humains espérait une résolution qui fasse jurisprudence dans la région pour dépénaliser l’avortement, au moins dans les cas où la vie de la femme est en danger »
, souligne Fernanda Diaz de Leon, directrice adjointe de l’organisation féministe Ipas.
Elle rappelle que le Salvador, le Honduras, Haïti, la République dominicaine et le Suriname criminalisent toujours l’IVG, et que d’autres pays de la région, comme le Guatemala ou le Costa Rica, en limitent fortement l’accès.
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