En Côte d’Ivoire, le rap gospel veut « rajeunir l’image de la vie chrétienne »

En Côte d’Ivoire, le rap gospel veut « rajeunir l’image de la vie chrétienne »

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Dans les clubs et boîtes de nuit d’Abidjan, des chansons se mêlent aux playlists de pop et de rap ivoire, sans qu’on se doute qu’elles célèbrent Jésus.

Derrière la star KS Bloom, qui compte 1,4 million d’abonnés sur YouTube, de nombreux artistes évangéliques ont émergé en Côte d’Ivoire, tels qu’Elvyn Le Conquérant, Iron et Leufa.

Le “rap gospel” se distingue par ses limites thématiques, excluant la violence, la drogue et les propos misogynes, et par une convergence entre les codes du rap et les messages de l’Évangile.

Le mouvement de jeunesse Bloom, de l’Église Vases d’honneur, a popularisé le rap gospel, encourageant les jeunes à utiliser leurs talents pour le Seigneur.

Une musique “démoniaque”

Souleymane Koné, alias KS Bloom, a choisi son nom de scène pour rajeunir l’image du christianisme. Sa musique, festive et dansante, a dépassé les murs de l’église pour conquérir la scène nocturne abidjanaise.

Il y a dix ans, le rap gospel était considéré comme un oxymore par certains paroissiens. “J’entendais dire que les chrétiens ne devaient pas faire de rap”, se souvient Yung King, pionnier du genre. “Les plus conservateurs prétendaient même que c’était une musique démoniaque.”

Aujourd’hui, le succès a fait taire les réticences. “Les jeunes chrétiens avaient besoin d’une musique moderne dans laquelle ils pouvaient se retrouver”, explique Yung King. “Le rap n’est plus considéré comme non chrétien. Certains fidèles me disent même qu’ils prient sur mes chansons.”

Le Monde

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