Au moins 200 personnes attendent devant la petite porte qui s’ouvre. Leurs regards sont fixés sur un policier qui tient un mégaphone. Il commence à égrener des noms. En cette veille de Noël, devant l’aéroport de Pamandzi – le seul de Mayotte -, tous espèrent que leur nom soit prononcé, signifiant qu’ils peuvent embarquer dans le prochain vol pour l’île de La Réunion, distante de 1 400 kilomètres. Il y a là des enseignants venus de métropole, parfois avec leurs enfants, des familles de policiers ou de personnels soignants, métropolitains ou mahorais, une femme qui a besoin de se procurer un traitement médical à Paris…
Depuis que le cyclone Chido a dévasté l’archipel de l’océan Indien le 14 décembre, les vols commerciaux vers la métropole ont été suspendus. L’aéroport est trop endommagé. En revanche, un pont aérien permet d’apporter à l’île de l’aide matérielle et des renforts humains. Grâce à ces allers-retours, des personnes sont évacuées dans des avions affrétés par l’Etat.
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