les dépenses baisseront de «plus de 30 milliards» d’euros, chiffre la ministre des Comptes publics – Libération

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C’est la priorité fixée par François Bayrou pour redresser la barre des finances françaises. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé ce mercredi 15 janvier que le budget 2025 prévoirait des économies à hauteur de «plus de 30 milliards d’euros», un «effort historique», a-t-elle déclaré sur TF1. Alors que le Sénat reprend ce mercredi l’examen du budget, la ministre macroniste a souligné l’exactitude d’informations de presse évoquant 32 milliards d’économies et 21 milliards de hausses de recettes.

Le ministre des Finances Eric Lombard avait récemment chiffré cet effort à 50 milliards d’euros. Le précédent gouvernement Barnier avait tablé sur 60 milliards, répartis en 40 milliards d’économies et 20 milliards de recettes.

«Faute de pouvoir ajouter de nouveaux dispositifs de recettes, c’est une baisse supplémentaire des dépenses publiques qui va être mobilisée pour réduire le déficit», a dénoncé sur X Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. «Moins de recettes nouvelles alors que c’est la baisse de celles-ci qui explique depuis quelques années la hausse des déficits, plus d’austérité sur les dépenses : c’est bien un budget Barnier en pire qui va être soumis au vote», résume l’élu insoumis.

Jours de carence des fonctionnaires

Amélie de Montchalin a également évoqué le sort de deux mesures qui avaient mis le feu aux poudres dans la fonction publique, l’allongement du délai de carence de 1 à 3 jours en cas d’arrêt maladie, et la réduction de l’indemnisation pendant les congés maladie. «Il a été discuté par le ministre de la Fonction publique et les syndicats de ne pas forcément aller sur les deux jours de suppression des jours de carence mais de conserver la mesure qui fait qu’on est indemnisé qu’à 90 % de son salaire», a-t-elle déclaré, renvoyant la discussion au Sénat.

La ministre a par ailleurs estimé que les partenaires sociaux allaient «arriver» à trouver un terrain d’entente sur la réforme des retraites. Elle a toutefois éludé la question de savoir si cette réforme contestée de 2023 serait soumise au Parlement même en cas de désaccord, comme l’exige le Parti socialiste pour ne pas censurer jeudi le gouvernement du Premier ministre François Bayrou. Ce dernier avait indiqué dans son discours de politique générale mardi qu’à défaut d’accord, la réforme actuelle continuerait de s’appliquer.

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«Nous ne pouvons pas, alors que la négociation va commencer vendredi, déjà désarmer ce dialogue social, déjà partir du principe que les partenaires sociaux ne vont pas y arriver. Ils vont y arriver, parce que sur la pénibilité, sur les carrières des femmes, les carrières hachées, ils ont fait des propositions», a déclaré Amélie de Montchalin.

François Bayrou s’est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, en annonçant un «conclave» de renégociation de trois mois «sans aucun tabou» sur le départ à 64 ans. Il a promis également des «économies importantes» pour réduire le «surendettement» de la France et ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, sans toutefois les détailler concrètement.

Mise à jour : à 9h38‚ avec l’ajout de la réaction d’Eric Coquerel.

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