Depuis plusieurs semaines, les autorités locales avaient sonné l’alerte. Après deux années plutôt humides, le risque d’incendies en Californie cet hiver était particulièrement élevé, la faute aux vents violents qui soufflent sur le sud de l’Etat ainsi qu’au retour de la sécheresse. Mardi 7 janvier, des premiers départs de feux se sont déclenchés dans les forêts qui bordent la ville de Los Angeles. En une semaine, le bilan provisoire est estimé à 24 morts et plus de 4 000 bâtiments. Ces feux sont les plus meurtriers depuis l’incendie de “Camp fire” qui avait causé la mort de 85 Californiens en 2018.
En tout, cinq brasiers ont frappé le comté de Los Angeles ces derniers jours. Les feux baptisés “Kenneth” et “Lidia” ont été rapidement maîtrisés. Le feu de Hurst est contenu à plus de 95 %. Reste le feu d’Eaton (au nord-est de la ville) et celui du quartier des Palisades (dans l’ouest), les plus importants, qui continuent à progresser. Pour l’instant, les derniers chiffres de l’Etat de Californie font état de plus de 40 000 acres de forêts rasées par ces mégafeux, soit environ 162 km². Cela correspond à environ 1,5 fois la superficie de Paris.
A noter que dans les rapports du Département californien pour la gestion forestière et la protection contre les feux, les chiffres n’ont pas été mis à jour depuis le matin du 12 janvier. On peut craindre que les surfaces touchées soient plus importantes encore, d’autant que les vents de Santa Ana – ces vents chauds et secs qui soufflent actuellement sur la région – se renforcent et pourraient aller jusqu’à 120 km/h par endroits.
D’après les météorologistes de la région, les conditions climatiques ne devraient pas s’arranger avant mercredi 15 janvier. Le niveau d’alerte maximal a donc été enclenché. “Les services d’urgence et leurs engins ont été prédéployés dans les zones qui se trouvent à proximité du feu des Palisades et dans toutes les casernes de la ville”, a expliqué la maire de la ville dans un message sur le réseau social X, avant d’inviter ses administrés à se préparer pour “des conditions climatiques extrêmes.”
Leave a Comment