Trêve à Gaza : les négociations se poursuivent, le Kremlin fait preuve d’un «optimisme prudent»

Trêve à Gaza : les négociations se poursuivent, le Kremlin fait preuve d’un «optimisme prudent»

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Après 15 mois de guerre et des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, les négociations pour un accord de trêve, qui ont commencé mardi, continuent d’aller bon train. Les «principaux problèmes» ont été réglés a déclaré le Qatar, pays médiateur de ces discussions, sans toutefois préciser lesquels. La veille, les médiateurs qataris estimaient que la négociation avait atteint son «stade final». Alors que les deux parties – Israël et le Hamas – posent encore leurs exigences, les présidents américain Joe Biden et égyptien Abdel Fattah al-Sissi, les ont exhorté lors d’un appel mardi, «à faire preuve de la flexibilité nécessaire». «Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt», a dit un porte-parole de la diplomatie qatarie.

Côté palestinien, les consultations se poursuivent en interne et portent sur les mécanismes de mise en œuvre de la libération des otages. Un responsable du Jihad islamique palestinien, groupe armé allié du Hamas, a déclaré ce mercredi qu’une délégation de son mouvement était arrivée au Qatar pour participer aux discussions avec d’autres formations palestiniennes. D’après deux sources proches du Hamas, 33 otages devraient être libérés «par groupes, en commençant par les enfants et les femmes» durant la première phase de l’accord en gestation, en échange d’un millier de Palestiniens détenus par Israël.

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Plus prudent, l’état hébreu a confirmé qu’il cherchait à obtenir la libération de «33 otages» pendant la première étape, et était prêt à libérer «des centaines» de prisonniers palestiniens. Si un accord était trouvé, les négociations pour la deuxième phase commenceraient le «16e jour» après l’entrée en vigueur de la première, selon un responsable israélien. Le Times of Israël assure qu’elle concernerait la libération des derniers détenus, «soit les soldats et les hommes en âge d’être mobilisés et (le retour) des corps des otages morts».

Une pression internationale

Le Hamas a dit souhaiter «un accord clair et global». L’autre partie israélienne a déclaré être «proche du but, mais pas encore là». Israël ne quittera cependant «pas Gaza tant que tous les otages ne seront pas rentrés, les vivants et les morts», a-t-elle mis en garde. Selon des médias israéliens, le pays doit maintenir une «zone tampon» dans la bande de Gaza durant la première phase de l’accord. Les forces israéliennes devraient rester présentes jusqu’à «800 mètres en profondeur du territoire, sur une zone allant de Rafah au sud jusqu’à Beit Hanoun au nord», assure une source proche du Hamas.

A quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, les discussions indirectes se sont intensifiées à Doha surtout après que le républicain a promis «l’enfer» à la région si les otages n’étaient pas libérés avant son retour au pouvoir. «Le cessez-le-feu dont nous parlons […] est principalement dû à la pression internationale. Cela montre que la pression porte ses fruits» a assuré ce mercredi le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa. Toutefois, le Kremlin a avancé ce même jour faire preuve d’un «optimisme prudent» quant à une trêve à Gaza, présentée comme imminente, tout en jugeant «extrêmement nécessaire» un arrêt des combats face à une «catastrophe humanitaire». Le secrétaire d’Etat américain sortant, Antony Blinken, a proposé mardi d’envoyer une force internationale de sécurité à Gaza et de placer le territoire palestinien sous la responsabilité de l’ONU. Il a aussi estimé que l’Autorité palestinienne, qui détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie occupée, devrait à l’avenir reprendre le contrôle de Gaza.

Sur cette même idée, en pleine réunion à Oslo ce mercredi – consacrée à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, au Proche-Orient – le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a martelé que «nous devons maintenant avancer vers une solution à deux Etats. Et puisque l’un des deux Etats existe déjà, à savoir Israël, nous devons construire l’autre Etat, qui est la Palestine», a-t-il ajouté. Mais selon des analystes, la solution à deux Etats est un objectif plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, fermement soutenu par le président élu américain, étant opposé à l’établissement d’un Etat palestinien.

En parallèle des négociations, les bombardements entre les deux parties se poursuivent. La Défense civile de Gaza a fait état ce mercredi de 24 personnes tuées dans plusieurs frappes israéliennes survenues au cours de la nuit.

Libération

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