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Un portrait est le croquis d’un croqué par un croquant. Pour arriver à ses fins, le croquant peut duper le croqué ; mais si le croqué est sous protection policière, tout change. Interdit de donner des informations qui compromettraient sa sécurité. Comme le nom de sa brasserie préférée. De toute façon, il n’a plus de brasserie préférée.
Le croqué du jour a son cabinet à Paris, sur un boulevard cossu de la rive gauche. Richard Malka, le médiatique avocat de Charlie Hebdo, auteur et scénariste de BD, est grand comme Proust et porte le noir à la Johnny Cash. Ses murs sont couverts d’illustrations, notamment une planche de Paul Gillon, avec lequel il a conçu l’Ordre de Cicéron. Il a aussi travaillé avec Luz, Riss et Meurisse. Sur une étagère, on voit les traductions de ce prolifique, dont le site internet propose deux entrées : «avocat» ou «auteur», comme les hémisphères du cerveau. C’est tout l’un ou tout l’autre ? «Non. Auteur et avocat, ce n’est pas schizophrène : on raconte des histoires. Je ne fais que ça.»
Notre rencontre a un contexte (mot à la mode). Nous sommes le 8 janvier ; l’assassinat de ses amis, au nom desquels il a plaidé lors d’un procès historique en 2020, a dix ans. Le matin du procès, son dos s
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