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Cet article décrit des faits de violences sexuelles et peut choquer.
«Partir avec Camille est la plus belle chose que j’aie faite.» Jugée devant le tribunal correctionnel de Toulon en septembre 2022, Priscilla Majani répond au procureur de la République, qui l’accuse d’avoir «méticuleusement préparé [sa] fuite». «Vous n’avez aucune circonstance atténuante», assène le magistrat qui compare l’ancienne ingénieure militaire aux «grands bandits». La mère tente quant à elle de faire reconnaître «l’état de nécessité» – à savoir le droit, prévu par la loi, de commettre un acte défendu s’il est nécessaire à la préservation d’un intérêt supérieur, en l’espèce la sécurité de l’enfant.
En janvier 2011, Camille, 5 ans, révèle l’inceste paternel dont elle serait victime. Priscilla Majani dépose aussitôt plainte mais voit son dossier classé sans suite un mois plus tard, sans plus d’investigations que l’audition du père. Malgré les dénonciations persistantes de l’enfant, les autorités ordonnent à la mère de respecter la garde alternée en place depuis 2010. Priscilla Majani disparaît alors avec sa fille pendant onze ans, avant son interception en Suisse en février 2022. Une cavale durement réprimée.
A Toulon, la mère écope de la peine maximale pour «soustraction d’enfant» : cinq ans de prison ferme. Quatre mois plus tard, en janvier 2023, elle est finalement relaxée du chef de «dénonciation calomnieuse». Si la cour d’appel d’Aix-en-Provence estime désormais «crédibles» les viols dénoncés par Camille, aux yeux des
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