Ventes de jouets : «Les kidultes ont permis de compenser le recul de natalité»

Les jouets ne sont plus réservés aux enfants et écoliers, au plus grand soulagement des distributeurs et fabricants. Globalement, le marché français, qui pèse 16 % du secteur mondial, se maintient en 2024, explique Frédérique Tutt, experte du jouet pour Circana, dont le bilan annuel des ventes de jeux et jouets en 2024 a été présenté lors d’une conférence mardi 14 janvier. Les habitudes des consommateurs, en particulier des adolescents et des adultes, ont permis de compenser la baisse continue des naissances qui met à mal le secteur – un impact estimé à -1,5 % sur le chiffre d’affaires en 2024 selon l’analyste de tendances.

Quelles sont vos observations pour 2024 ?

C’est une année satisfaisante pour le marché du jouet. Entre le contexte économique, politique et la chute des naissances, le marché français a enregistré un recul de 0,7 % en valeur, d’après les données que nous collectons chaque semaine auprès des distributeurs (hors discounters qui progressent bien par ailleurs). On peut dire que le marché est stable. Comme nous nous y attendions, le mois de décembre a été très bon, avec une augmentation de chiffre d’affaires de 4,5 % sur cette période par rapport à l’année précédente. Le dernier mois de l’année a représenté 31,5 % du chiffre d’affaires 2024. Les consommateurs attendent le plus tard possible pour effectuer leurs achats. On le voit aussi dans la grande consommation. En décembre, les ventes de foie gras et de champagne étaient en recul, jusqu’à la dernière s

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