«Histoire de la RDA» : un pavé dans le Mur

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Le 9 novembre 1989, une foule massive célébra avec ferveur la chute du Mur de la honte. Répondant au vœu formulé dès 1949 par le chancelier Konrad Adenauer, l’Allemagne empruntait enfin le chemin enivrant de la réunification tandis que tombait une éminente province de l’empire du mal. En effet, la République démocratique allemande sombra corps et âme : la République fédérale s’employa à éradiquer tant les œuvres que le souvenir d’un régime de fer qui avait maintenu sous sa botte et dans la grisaille quelque 16 millions de ses compatriotes. Sous le masque de l’anathème et des condamnations, la réalité se montre cependant plus complexe, ce que Katja Hoyer, journaliste et historienne d’origine est-allemande, s’emploie à éclairer.

Elle revient tout d’abord aux origines. L’arrivée au pouvoir des nazis avait conduit 8000 Allemands à se réfugier en Union soviétique. Un asile précaire puisque Staline, craignant espionnage ou sédition, en tua les trois quarts en les envoyant dans les étendues désolées du goulag ou en les assassinant dans les caves glacées de la Loubianka. Les émigrés qui revinrent en 1945 construire une Allemagne nouvelle sur les décombres du IIIe Reich se caractérisaient par conséquent par leur dévotion envers le Kremlin, bien que le Vojd hésitât. De fait, il ne souhaitait pas nécessairement construire le socialisme sur les rives de la Sprée et aurait sans doute préféré une Allemagne neutre mais unifiée à une Allemagne divisée, dont l’ouest accueillerait des hordes d

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