Emmanuel Agbadou et Cédric Kipré, deux footballeurs face à l’exil : «Je suis fier d’avoir renversé le cours des choses»

L’exil. L’isolement, l’adaptation, la force mentale et la difficulté d’apprivoiser un nouveau contexte culturel : on s’est rendu fin décembre dans la Marne pour évoquer le métier de joueur de foot loin de chez soi avec la charnière centrale du Stade de Reims, soit Emmanuel Agbadou, né en Côte-d’Ivoire avant d’exercer son métier de footballeur en Tunisie, en Belgique puis en France, et son coéquipier Cédric Kipré, natif de Saint-Germain-en-Laye parti se former en Angleterre à l’adolescence.

Un regard en miroir, l’étranger en France et le Français à l’étranger. Le foot étant ce qu’il est, Agbadou a poussé son parcours une étape plus loin début janvier en s’engageant avec le club anglais de Wolverhampton contre une vingtaine de millions d’euros (pour Reims) et un salaire mensuel à six chiffres (pour lui). Une promotion dans le plus grand championnat de la planète qu’il sera allé chercher en partant de loin, comme il l’explique longuement. Et qui résonne avec le parcours de son désormais ex-coéquipier, l’un comme l’autre ayant dû mobiliser des ressources insoupçonnées pour s’arracher à l’échec. Buteur mardi 14 janvier, lors de la qualification contre Monaco (1-1, 3-1 aux tirs au but) en 16e de finale de Coupe, Kipré et le Stade de Reims, 12e de Ligue 1, reçoivent Le Havre AC dimanche 19 janvier à Auguste-Delaune. Wolverhampton, de son côté, se déplacera sur la pelouse de Chelsea le 20 janvier en Premier League.

Avez-vous grandi avec l’idée de l’exil ?

Emmanuel Agbadou :