En Afghanistan, «ce ne sont pas les talibans qui sont forts, mais la communauté internationale qui est faible»

En Afghanistan, «ce ne sont pas les talibans qui sont forts, mais la communauté internationale qui est faible»

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Ancienne vice-présidente du Parlement, cheffe du Mouvement pour le changement en Afghanistan, Fawzia Koofi est aussi l’autrice de Lettres à mes sœurs, publié ce jeudi 16 janvier (Michel Lafon). Exilée au Royaume-Uni depuis trois ans, elle estime que l’arrêt du soutien financier américain aux talibans pourrait les faire fléchir.

Vous avez quitté l’Afghanistan quelques semaines après le retour des talibans au pouvoir, le 15 août 2021. Regrettez-vous d’être partie ?

Oui. J’étais assignée à résidence par les talibans, mais j’ai parfois l’impression qu’être en prison chez soi reste plus digne que d’être en exil. Et ce, même si ma famille, mes amis, ma communauté, qui sont en Afghanistan, me disent qu’ils sont désormais comme étrangers à leur pays à cause du pouvoir incarné par les talibans. Ceci dit, je ne sais pas quel impact j’aurais pu avoir si j’étais restée. Si j’y repartais aujourd’hui, cela donnerait une forme de légitimité aux talibans, ce qui n’est pas envisageable, je ne peux rentrer que dans le cadre d’un processus politique. Mais je pense sans arrêt à mon pays. Tout ce que je fais, même lire mes messages le matin, est lié à l’Afghanistan.

Que vous disent vos proches qui sont restés ?

La pauvreté est immense. Les gens ne travaillent plus, le chômage est la norme. Les taliba

Libération

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