Le «Grêlé» soupçonné d’un nouveau meurtre en région parisienne en 1990

Un feuilleton qui n’a pas encore livré toutes ses révélations. Selon l’AFP ce vendredi 17 janvier, qui confirme l’information de BFM TV, François Vérove, dit «le Grêlé», est soupçonné par le pôle crimes sériels ou non élucidés de Nanterre d’un nouveau meurtre qui aurait été commis en 1990 dans le bois de Saint-Aubin, en Essonne. «Un homme avait alors été retrouvé attaché à un arbre, une balle derrière le crâne», écrit le média qui précise qu’à l’époque, «le bois de Saint-Aubin était un lieu de rendez-vous connu des délinquants et des exhibitionnistes».

Selon les enquêteurs, le Grêlé – surnom donné au meurtrier après que le frère d’une fillette assassinée l’avait décrit avec une peau granuleuse – , ancien gendarme et policier, a pu se trouver en possession de munitions du type de celles retrouvées sur le lieu du meurtre. Plusieurs autres indices mènent vers le tueur en série, comme l’utilisation d’un nœud de corde pour neutraliser la victime ou l’achat d’un magnétoscope avec un chéquier volé à cette même victime et en présentant une carte tricolore, semblable à celle des gendarmes et des policiers.

Au fil des décennies, l’affaire du Grêlé s’est muée en cold case. Après des années de crimes sans jamais être attrapé, François Vérove a finalement été confondu en 2021, mettant fin à trente-cinq ans d’interrogations dans un ultime coup de théâtre dramatique. Convoqué dans le cadre de l’affaire pour effectuer un prélèvement ADN, le retraité de 59 ans se suicide, laissant derrière lui une lettre d’aveux, une femme et deux enfants. On retrouve son corps le 29 septembre 2021 dans un appartement loué sur Airbnb au Grau-du-Roi, dans le Gard.

Libération