Cadavre retrouvé dans un sac à Mulhouse : la compagne et les enfants mis en examen

La compagne et les deux enfants de l’homme de 38 ans, dont le corps avait été retrouvé dans un box fin décembre emballé dans un sac à Mulhouse (Haut-Rhin), ont été mis en examen pour meurtre sur ascendant, a annoncé ce vendredi 17 janvier le parquet. «Les deux enfants de la victime étaient placés en garde à vue le 14 janvier 2025. Le fils mineur au moment des faits [qui remonteraient à plusieurs années] et aujourd’hui âgé de 19 ans et la fille âgée de 21 ans reconnaissaient leur participation active avec la compagne de leur père aux faits et à la dissimulation du corps. Ils étaient mis en examen du chef de meurtre sur ascendant et placés en détention provisoire le 16 janvier 2025», a indiqué le parquet de Mulhouse dans un communiqué.

Le corps de la victime a été découvert le 24 décembre dans un garage, «en état de putréfaction avancée, dissimulé dans une armoire». Rapidement, les enquêteurs ont fait le rapprochement avec le locataire du garage qui ne résidait plus sur place et faisait l’objet d’un signalement pour disparition inquiétante depuis octobre 2021, précise le parquet. Les investigations se sont concentrées sur la compagne et les enfants de la victime, qui étrangement n’avaient jamais signalé cette disparition mais avaient accès à ce garage.

Agressions sexuelles sur les enfants

Placée en garde à vue, la compagne a reconnu avoir nourri un projet criminel avec ses enfants, qu’elle a mis en cause pour avoir donné la mort à la victime en l’étouffant. «Elle expliquait le geste par le comportement de la victime qu’elle déclarait être alcoolique et violente. Toutefois elle n’avait jamais déposé plainte à son encontre, note le parquet. Les investigations médico-légales sont toujours en cours au regard de l’ancienneté des faits pour déterminer les causes précises de la mort.» Selon une source proche de l’enquête, le mobile du meurtre s’explique également par des agressions sexuelles et des violences commises sur les enfants alors mineurs.

Libération