les premières libérations attendues dimanche – Libération

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Il aura fallu presque deux jours d’une attente insupportable pour qu’enfin la trêve soit validée par les autorités israéliennes, ce samedi 18 janvier, malgré l’opposition de ministres d’extrême droite. Faisant durer un faux suspense pour les familles d’otages et les plus de 2 millions de Gazaouis toujours menacés par les bombes de Tsahal. Elles auront encore fait près de 200 morts depuis mercredi. Et continueront ce week-end d’allonger le triste décompte du ministère de la Santé gazaoui, qui dépasse les 46 800 victimes, en fauchant les dernières vies qui auront tenu quinze mois, connu l’espoir du cessez-le-feu, pour finalement s’éteindre juste avant que la trêve se concrétise ce dimanche.

Le cabinet de sécurité israélien, puis le Conseil des ministres, présidés par Benyamin Nétanyahou, ont finalement approuvé l’accord de trêve annoncé mercredi par le Premier ministre du Qatar et les médiateurs égyptiens et nord-américains. Epilogue de deux jours d’atermoiements qui tenaient autant du débat politique interne à Israël – et l’opposition outrancière des ministres d’extrême droite Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, qui ont menacé de quitter le gouvernement, à l’accord – que de dernières négociations autour de l’identité des prisonniers palestiniens qui doivent être libérés en échange des otages du Hamas.

Deux otages français

La première phase de cette trêve doit donc durer six semaines, démarrer dimanche à 7h30 (heure de Paris) a annoncé ce samedi le ministère qatari des Affaires étrangères, et permettre la libération, au compte-goutte, de 33 personnes enlevées le 7 Octobre lors de l’attaque terroriste du Hamas dans le sud d’Israël, contre 737 détenus dans les prisons de l’Etat hébreu. Trois personnes doivent être libérées avec l’aide de la Croix-Rouge dès ce week-end et les autres suivront à un rythme hebdomadaire. Selon un officiel israélien, cité par de nombreux médias, les premiers otages libérés seront les femmes, les enfants et les hommes de plus de 50 ans toujours en vie. Depuis le Liban où il effectuait une visite éclair, Emmanuel Macron a assuré que les deux otages français encore détenus dans l’enclave palestinienne, Ofer Kalderon, 53 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, sont concernés. De même, selon Washington, que deux Américains : Keith Siegel et Sagui Dekel-Chen.

Il est aussi possible que certains des otages libérés dans les quarante-deux prochains jours soient déjà morts. On peut voir dans une première liste de 33 noms, relayée par le Haaretz, une dizaine d’hommes de moins de 50 ans qui ne semblent pas correspondre aux critères. A moins qu’ils soient libérés en priorité parce que gravement blessés. Même doute pour la famille Bibas, dont le plus jeune fils, Kfir, n’avait que quelques mois lorsqu’il a été enlevé. Ils figurent sur la liste, alors que le Hamas a plusieurs fois assuré qu’ils avaient été tués dans une frappe israélienne – ce que dément Tsahal. S’il a survécu, le plus jeune des otages aura eu 2 ans ces jours-ci.

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Pour ce qui est des prisonniers palestiniens, ils vont être rassemblés dans les prisons de Shikma (dans le sud d’Israël) et Ofer (à côté de Ramallah), selon le service pénitentiaire israélien. Tous seront ensuite transférés vers Jérusalem et la Cisjordanie à bord de bus israéliens «pour éviter toute expression de joie sur le territoire». Le gouvernement a publié une première liste de 95 noms pour le premier échange. Essentiellement des femmes de tous âges et de jeunes hommes, arrêtés pour la plupart depuis la fin de l’année 2023 pour «apologie du terrorisme» ou des attaques isolées au couteau ou à l’arme de poing.

Nouvelles négociations dans deux semaines

Parallèlement, l’aide humanitaire, en grande partie bloquée ces derniers mois, va pouvoir entrer plus massivement dans l’enclave palestinienne. Depuis jeudi, elle afflue dans la ville égyptienne de Rafah, où un corridor pourrait être ouvert, et au point de passage israélien de Kerem Shalom. L’accord prévoit que 600 camions entrent chaque jour, contre 50 à 60 actuellement selon MSF. Les organisations humanitaires mettent en garde sur la complexité logistique de cette distribution, qui risque de prendre du temps dans une enclave en ruine, où plus de deux tiers du bâti a été détruit selon l’ONU.

Autre défi : faire perdurer l’accord. Seule la première phase a pour l’instant été approuvée. Les deux suivantes, qui doivent voir la libération de tous les otages restants, vivants et morts – soit 64 personnes selon un décompte de Checknews –, et le début de la reconstruction de Gaza, doivent faire l’objet de nouvelles négociations dans deux semaines. Et l’extrême droite israélienne, vent debout contre tout type d’accord, menace de peser de tout son poids pour faire capoter la cessation des combats.

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