En Israël, le temps du soulagement

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Jusqu’au dernier moment la tension a été maximale entre le gouvernement israélien et le Hamas, mais c’est bien à l’heure prévue que les trois Israéliennes captives depuis le 7 octobre 2023 ont été remises, vivantes et apparemment en bonne santé, à la Croix-Rouge puis à leur famille. Provoquant un soulagement immense en Israël et dans une bonne partie du monde, soulagement amplifié par ces images de camions d’aide humanitaire pénétrant en masse dans Gaza où, enfin, les armes venaient de se taire. Combien d’otages pourront ainsi retrouver la liberté ? Combien sont morts ? Les témoignages d’Emily Damari, Romi Gonen et Doron Steinbrecher permettront peut-être d’en savoir davantage.

Au prix de pertes humaines considérables

Mais rien ne permet d’affirmer que le respect de la première phase de l’accord conclu mercredi 15 janvier augure d’un espoir de paix dans la région tant les extrêmes des deux parties semblent prêtes à tout pour relancer le cycle de la violence. Gaza est par ailleurs devenu inhabitable et rien n’est prévu pour le jour d’après. La fenêtre d’opportunité est néanmoins plus ouverte que lors de la dernière trêve en novembre 2023. La région n’est plus celle qu’elle était alors : au prix de pertes humaines considérables, le Hamas et le Hezbollah ont été laminés par Tsahal, et le parrain américain a changé de nature.

«Un chemin crédible vers un Etat» palestinien

Donald Trump est totalement acquis à la droite dure et aux colons israéliens, mais il entend bien marquer le début de son nouveau mandat présidentiel par des initiatives fortes en matière de retour au calme, que ce soit en Ukraine ou à Gaza. Il a tordu le bras du Premier ministre israélien pour obtenir cette trêve à la veille de son investiture, mais Benyamin Nétanyahou n’a pas manqué de préciser, samedi dans un discours à la nation, que l’Etat hébreu se gardait le droit «de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis». Joe Biden, artisan de l’accord imposé par son successeur, a évoqué dimanche, dans ce qui restera sans doute comme son dernier discours de président, «un chemin crédible vers un Etat» palestinien, mais ce chemin paraît encore terriblement accidenté et tortueux, et son issue de plus en plus incertaine.

Libération

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