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Pour bien des Américains, la seconde investiture de Donald Trump a un petit air de fin du monde tel que nous le connaissons. En 2016, on pouvait dire qu’on ne savait pas vraiment qui était cet homme, voire qu’il avait en partie raison sur certains points – comme sur les «guerres sans fin» dont il voulait voir sortir l’armée américaine, comme en Syrie. Mais en 2025, nous savons que c’est un menteur, un voleur, et de surcroît un être impitoyable. Et nous avons été témoins de ses rapprochements avec certains des dictateurs les plus effrayants de la planète.
Il serait tentant de considérer Trump comme une anomalie, un revers temporaire dans la grande marche de l’histoire. Peut-être le sera-t-il. Pourtant – bien qu’elle ait ses caractéristiques propres, comme la brutalité – sa conception du républicanisme ne vient pas de nulle part. On peut aisément la retrouver dans les efforts de longue haleine déployés par les conservateurs am
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