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«Mobiliser» davantage de jeunes volontaires «en renfort des armées» en cas de besoin. Face à une «accélération des périls» depuis la guerre en Ukraine, c’est le souhait qu’a exprimé Emmanuel Macron, ce lundi 20 janvier. Dans ses traditionnels vœux aux armées, qui ont eu lieu à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), le chef de l’Etat a insisté sur «l’accumulation des menaces» qui oblige la France à s’adapter.
Dans ce contexte international nouveau, le président de la République a dit vouloir «proposer à notre jeunesse un engagement fort» pour lui «donner le choix de servir». «Aujourd’hui, nous nous contentons d’un recensement, d’une journée défense et citoyenneté», «c’est trop peu», a-t-il expliqué. Il a rappelé que mobiliser les jeunes était «l’ambition du service national universel», un projet qui lui était cher. Le gouvernement de Gabriel Attal avait lancé il y a un an les travaux pour une généralisation à la rentrée 2026 de ce dispositif destiné aux 15-17 ans. Mais depuis, la dissolution, l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, et les restrictions budgétaires semblent avoir sonné le glas de cette ambition. Emmanuel Macron le reconnaît presque, sans le dire, ouvrant la voie à un nouveau projet.
Sans «rétablir le service national obligatoire», il a demandé au gouvernement et à l’état-major des armées des propositions d’ici mai pour «permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs». «Nous devrons mieux détecter les volontaires», «les former et être capable de les mobiliser le jour venu», «en renfort des armées en métropole ou ailleurs», a-t-il esquissé. «Après l’armée de métier, c’est la réserve de professionnels qu’il nous faut à présent mobiliser, en appui, en appoint.» «Pour constituer cette réserve, la Journée de défense et de citoyenneté sera rénovée et redeviendra demain un moment de temps retrouvé avec les armées», a-t-il ajouté. Parmi les 800 000 jeunes qui y passent chaque année, «certains se signaleront et diront qu’ils répondront présents si la nation les appelle».
La France vise 210 000 militaires actifs et 80 000 réservistes à l’horizon 2030.
La guerre en Ukraine «ne se terminera pas demain ni après-demain»
L’envoi de troupes en Ukraine revient régulièrement dans le débat. Mais au moment où son homologue Donald Trump, qui a promis une fin rapide de cette guerre, était investi aux Etats-Unis, Emmanuel Macron a appelé à «ne pas se leurrer». Le conflit avec la Russie «ne se terminera pas demain ni après-demain», a lancé le Président. «Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu’elles ne soient négociées par les Européens, a-t-il averti. L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force. L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité.»
Emmanuel Macron a également lancé une actualisation de la Revue stratégique sur les priorités de la défense française, plaidant parallèlement pour un «réveil stratégique européen».
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