Exposition «They Hover Over Me» : Lauren Coullard, sauvage comme une image

Exposition «They Hover Over Me» : Lauren Coullard, sauvage comme une image

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C’est un visage scindé en deux qui, d’un côté vous regarde d’un œil morne et noir, de l’autre d’un œil sévère avec le sourcil froncé. Moitié femme et moitié homme, moitié aristocrate italienne à la peau bleue moitié guerrier médiéval japonais à la fine moustache noir, ce personnage peint ne cherche pas à faire illusion : il ne colle pas, il ne fait pas (un seul) corps. Il s’éclate en morceaux, en différents genres, en différentes époques. Son autrice, Lauren Coullard, expose à Doc, l’espace de production géré par des artistes qu’elle a elle-même cofondé il y a dix ans (mais quitté depuis), une série de portraits tous ainsi fissurés, dédoublés, trop peuplés.

Bourrasques

Du coup, les peintures ne laissent pas leur sujet tranquille. Elles les agitent, les poussent en quelque sorte sur la toile comme dans une arène pour que le plus fort gagne. Mais il n’y a jamais de combat. Aucun sujet ne s’impose vraiment. La peinture met tout le monde d’accord en multipliant les coups de pinceau hâtifs et mal léchés qui empêchent telle ou telle figure de camper posément à la surface. Des zones peinturlurées sauvagement, parfois rehaussées de feutre, de crayon ou de fusain, menacent d’emporter les visages dans une bourrasque. Des motifs d’explosion esquissés à la manière des mangas ou des comics et frappés d’un «flash» viennent ici ou là accentuer la déflagration, rendant les figures d’autant plus circonspectes. Et leur tentative de placer un mot (elles peuvent être entourées de phylactères) est étouffée d

Libération

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