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C’est une énième déclaration choc de Donald Trump, qui rend toujours plus incertain l’avenir de l’enclave palestinienne et du sort des otages israéliens. Le cessez-le-feu entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste dans la bande de Gaza, rendu possible en partie grâce aux pressions du nouveau président américain, tient toujours ce mardi 21 janvier, trois jours après son entrée en vigueur. Dans la foulée de son investiture, le nouveau président américain a toutefois exprimé des doutes quant à sa solidité. «Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant», a répondu le républicain à une journaliste qui lui demandait s’il pensait que les armes allaient se taire durablement entre les deux belligérants dans le territoire palestinien dévasté.
Dans le bureau ovale de la Maison Blanche alors qu’il signait des décrets à la chaîne, le 47e président des Etats-Unis a déclaré que l’enclave palestinienne ressemblait désormais à «un chantier de démolition géant» et qu’elle devait être reconstruite d’une manière différente. Dans cette déclaration lunaire, Trump a estimé que le territoire palestinien était un lieu «intéressant» et «phénoménal», situé «en bord de mer avec un climat idéal». Avant d’ajouter : «On pourrait en faire quelque chose de magnifique».
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Dans la cascade d’ordres exécutifs signés après sa prise de pouvoir, le milliardaire a par ailleurs révoqué un décret de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie. En réaction, l’Autorité palestinienne a accusé ce mardi matin Donald Trump d’inciter «les colons extrémistes» à la violence.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou l’avait auparavant félicité, lui promettant «les plus beaux jours» des relations entre les deux pays dans les années à venir. «Je pense que retravailler ensemble va porter l’alliance Etats-Unis-Israël à de plus hauts sommets encore», avait-il ajouté.
«Se réserve le droit de reprendre la guerre contre le Hamas»
Benyamin Nétanyahou a également déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza «ne présente plus jamais de menace pour Israël», après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre contre le Hamas. Un premier échange de trois otages israéliennes, prisonnières du Hamas à Gaza depuis 471 jours, contre 90 détenus palestiniens avait marqué dimanche et lundi le début d’un long processus. Quatre nouvelles otages israéliennes devraient être libérées samedi.
En parallèle, l’aide humanitaire a commencé à entrer dans la bande de Gaza, pendant que des milliers d’habitants se précipitaient pour retrouver leurs maisons. Un total de 915 camions d’aide humanitaire ont pénétré lundi dans le territoire palestinien, soit plus que le nombre fixé par l’accord de cessez-le-feu, a annoncé l’ONU. La trêve initiale de 42 jours entre Israël et le Hamas est censée permettre un afflux d’aide humanitaire dans le territoire palestinien et prévoit l’entrée de 600 camions par jour. Par ailleurs, les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du Hamas. D’après l’armée israélienne, «trois ou quatre femmes enlevées» seront libérées chaque semaine.
Durant la première phase de l’accord, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1 900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire. Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route depuis dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.
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