Dans les Alpes, les départements veulent abattre plus de 300 loups cette année

Dans les Alpes, les départements veulent abattre plus de 300 loups cette année

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Trop de loups en France ? C’est en tout cas ce que pensent les présidents de huit départements alpins, de la Haute-Savoie aux Alpes-Maritimes, en passant par la Drôme et l’Isère. Dans un courrier à l’attention de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, daté du lundi 20 janvier, et repéré par France Bleu Drôme Ardèche, les représentants de ces territoires montagneux réclament l’augmentation du plafond du nombre de loups autorisés à abattre pour l’année 2025. Ils évoquent pour cela leur statut de protection en Europe qui a été récemment révisé à la baisse.

Réduire la «pression» sur les troupeaux

Dans le détail, les huit présidents souhaitent que le taux d’abattage de la population lupine passe de 19 à 30%, soit 112 loups de plus pour 2025, en raison d’une «sous-évaluation manifeste» du nombre de ces animaux en France, un décompte réalisé chaque année par l’Office français de la biodiversité. Pour eux, le chiffre actuel de loups pouvant être abattus, en théorie de 192, est trop faible, et devrait donc être relevé à 304. Selon l’OFB, organisme rattaché au ministère de la Transition écologique, la population moyenne de loups en France est actuellement de 1 013 bêtes, un chiffrage donné lors de la dernière réunion du Groupe National Loup (GNL) mi-décembre, en préfecture de Région à Lyon.

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L’objectif pour ces élus est de réduire la «pression» sur les troupeaux de moutons et autres brebis. D’autant plus que le niveau de protection du loup a été révisé à la baisse en Europe, en décembre dernier. Comme l’évoquent les présidents des huit départements dans leur lettre, l’animal est passé «d’espèce très protégée à espèce protégée» dans la Convention de Berne. Le grand retour du loup ces dernières années, pourtant exterminé au début du XXe siècle dans plusieurs pays, a suscité la colère d’éleveurs qui dénoncent des attaques de troupeaux. Son nombre était évalué à 20 300 individus en 2023 dans l’Union européenne.

Tirs de défense autorisés dans les Pyrénées

L’hostilité envers le loup ne se cantonne pas aux Alpes. De l’autre côté de la France, au cœur d’un second massif montagneux, la préfecture des Hautes-Pyrénées a annoncé ce mardi avoir autorisé des «tirs de défense» contre un loup, après qu’une attaque de troupeau de brebis lui a été attribuée la semaine passée. Selon le communiqué de la préfecture, deux brebis ont été tuées et trois autres blessées lors de cette attaque survenue le 18 janvier à Agos-Vidalos, commune rurale à quelques kilomètres au sud de Lourdes.

Le préfet a décidé de prendre mardi «un arrêté de tirs de défense simple pour protéger les troupeaux de l’exploitation concernée par de nouvelles attaques». «Le tir de défense simple, en complément des mesures de protection et d’effarouchement déjà en place, permet en cas de nouvelle attaque du loup, jusqu’à trois tireurs mandatés de tirer, en position statique», a souligné la préfecture, précisant qu’un tir de défense peut aller jusqu’à la «neutralisation» de l’animal.

Libération

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