Cet article est tiré de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.
Cet été, sur l’autoroute, j’ai dû changer de voie précipitamment en voyant apparaître devant moi une voiture arrêtée. Pas une voiture qui roulait lentement, non : un véhicule à l’arrêt. Il m’a fallu quelques microsecondes pour comprendre et réagir, tandis que cet obstacle inattendu se rapprochait, dans mon champ visuel, à une vitesse vertigineuse – 130 kilomètres/heure. J’ai déboîté sur ma gauche et nous sommes passés, médusés, à côté de ce danger mortel.
Mon compagnon était à côté de moi, nos trois enfants à l’arrière. Je me suis mise à trembler de façon incontrôlable. Juste après, j’ai été incapable de me souvenir si j’avais eu le temps de vérifier dans le rétro que personne n’arrivait sur ma gauche. Il me semble que oui. Et en rejouant en boucle cette scène qui n’aura duré que quelques secondes, mon cerveau a découpé le temps en tranches minuscules, en une succession d’images figées.
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